lundi, 25 mai 2015 10:04

Soulines Dostoyevsky DCX : le test

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Soulines Dostoyevsky DCX
Aucun dilemme ce matin, il pleut... Les Fonel Eureka sont si plaisantes à écouter... Profitons que le système soit encore installé pour écrire un test au sujet de cette très belle platine Soulines Dostoyevsky DCX.
L'amplificateur connecté aux enceintes, pour débuter les écoutes est le Yamaha A-S3000 accompagné de la platine CD et SACD Yamaha CD-S3000. En écoute CD, rien d'extraordinaire, la restitution sonore est assez plate, elle manque de relief, de dynamique, de joie musicale, globalement elle n'a aucun intérêt donc la surprise fut grande lorsque je décidai d'écouter, via l'étage phono de l'amplificateur Yamaha, quelques vinyles.
Par contre comment réaliser un test pertinent d'une platine vinyle ?
J'ai beau réfléchir, je n'entrevois aucune solution. Il existe tellement de paramètres qui interviennent lors de l'écoute de nos vieilles et beaucoup moins vieilles galettes noires. Les principaux paramètres sont le bras, la cellule et, l'étage de prèamplification et de correction RIAA, tous ces paramètres sont indépendants de la platine et pourtant indispensables afin de tester cette platine. Oh! toutes mes excuses, j'allais complètement "zapper" un des paramètres les plus importants, le support sur lequel repose la platine vinyle, ne jamais oublier que les principaux ennemis d'une belle écoute analogique sont les vibrations...

Pour ce test, plutôt cette écoute le bras installé sur la Soulines Dostoyevsky DCX. est le très fameux Rega RB303 que nous retrouvons sur un grand nombre de platines dont le prix s'étage de 750 euros à 3500 euros. Ce bras, d'une longeur de 9 pouces, a pour lui l'avantage de son prix, de sa facilité d'installation et de réglage, de sa fiabilité et de ses belles qualités de suivi de sillon. La cellule choisie est une MC ; une MC (Magnet Coil)  parce que à ce jour il m'est devenu pratiquement impossible d'écouter une MM, même haut de gamme, l'Ortofon Quintet Blue, pour son prix, ses qualités dynamiques, tout en gardant à l'esprit que cette cellule, plus adapté aux musiques rock, jazz et variété, manque un peu de finesse et de subtilité, elle ressemble à une Denon DL103 mais en beaucoup mieux, vous me direz que cela n'est pas très difficile Complice Les supports sont les Dilixaudio Cantabile sur lesquels j'ai disposé une plaque anti résonnante Rogoz.

Après avoir écouté quelques LP avec le Yamaha (voir liste ci-dessous), je décidai, à l'écoute du potentiel ressenti, de changer d'amplificateur et donc d'étage de prèamplification. J'installai un système Haute Fidélité "full" Fonel avec l'amplificateur Fonel Emotion Classe AB et le sublime, le terme n'est, ici, pas galvaudé, étage de préamplification phono Fonel Symphony (et dire que la presse spécialisée française n'a rien compris à ce produit).

 
FABRICATION :

La Dostoyevsky DCX a été conçue comme une platine vinyle «classique», elles se compose de deux châssis en bois de bouleau balte. Le premier, carré, supporte le plateau et le porte bras, le second, de moindre format, complètement indépendant (voir photo), possède le moteur et le système d'entrainement de la courroie. Ce classicisme cache la volonté du constructeur d'intégrer à sa platine les technologies les plus performantes équipant ses modèles haut de Gamme. Sur une platine vinyle tout repose sur l'axe centrale qui permet au plateau d'obtenir une rotation régulière sans à-coups et surtout sans aucune vibration, Soulines conçoit cet axe en laiton et en acier inoxydable en employant des machines outils de haute précision, tout ce travail permet d'éviter le "rumbling" qui sévissait sur un grand nombre de platines vinyles construites au siècle dernier.
Le plateau est en polypropylène, d'une hauteur de 40 mm et d'un poids de 2,4 kg, il assure une bonne stabilité de la vitesse et évite ces micro variations de vitesse si désagréable à l'écoute.
La platine est livrée avec un capot anti-poussières et trois systèmes de fixation de bras :
     - pour les bras Rega et origineLive (222 mm)
     - pour les bras SME (204-239 mm)
     - pour les bras Jelco (214 mm)

Caractéristiques
 :

Moteur : moteur à courant continue contrôlé électroniquement
Vitesse : 33.3 et 45 tpm avec ajustement précis
Dimensions : 460 x 350 mm (Largeur x Profondeur)
Poids : 9.5kg

IMAGE - TIMBRES - DYNAMIQUE - TRANSPARENCE :

Au seigneur du blues électrique revient les honneurs de débuter cette écoute, le très fameux Tin Pan Alley de Stevie Ray Vaughan se déguste avec grande satisfaction, pour ceux qui connaissent ce titre, allez l'installer sur votre système Hi-Fi, écoutez le et continuez la lecture de ce test, la ligne de basse, du début à la fin, reste très lisible et précise, manque seulement par rapport à une platine très Haut de Gamme ce déploiement extraordinaire dans l'infra basse (ne cherchez pas il n'existe pas sur le CD), les attaques sur les cordes de la guitare sont fantastiques et font sursauter l'auditeur à tous les coups, la voix du guitariste est bien plantée au milieu des deux enceintes alors que la batterie procure des éclairs d'énergie dans les quatre coins de l'auditorium. Un vrai spectacle en cinémascope. me revient en souvenir une écoute bien terne réalisée au dernier salon Haute-Fidélité à Munich sur un système Haut Rendement datant des année 50...

Remontons encore un peu plus le temps, la "nostalgie camarade", à l'écoute du One Of These Days du Pink Floyd, dans mes souvenirs, lorsque j'étais jeune, ici, la batterie m'impressionnait, aujourd'hui mon oreille est attirée par  le travail des deux basses doublées à l'unisson par une chambre d'écho (Roger Waters et David Gilmour), les vibrations des cordes sont rendues avec subtilité et précision, les deux instruments sont très distincts l'un de l'autre et leurs sons puissants délivrent une pression acoustique digne des plus belles écoutes. La cellule Ortofon Quintet Blue excelle sur ce type de musique !

Humblement, je le reconnais, je pensais, honte à moi, que Christian Vander ne s'intéressait pas du tout au son des productions sonores de son groupe Magma et quelle ne fut pas ma surprise à l'écoute du LP Wurdah Ïtah. La dynamique, par rapport au CD que j'écoute régulièrement, est incroyable. Les attaques des notes du piano, la précision et la dynamique caisse clair, le rendu des voix, homme et femme, tout est superbe, direct, franc sans aucune traînée, la première face du 33 tours ne semble durer que temps d'un coup de vent tellement l'écoute est fascinante.

Les canons de ACDC ne semblent pas être à la hauteur dynamique, de la batterie et des guitares, le producteur de ce We Salute You a du craindre pour les systèmes Hi-Fi de ses clients Sourire. Par contre la production du groupe (guitares, basses, batterie) m'étonne à chaque fois que j'écoute une partie de ce LP, deux titres de ACDC par jour est la dose maximale que je m'octroie lors des tests, un bon système Haute Fidélité doit rendre l'énergie de cette musique tout en gardant précision et justesse.

Ce qui étonne avec la platine Soulines est, justement, cette capacité à être extrêmement dynamique tout en fournissant une ligne de basse profonde et précise et surtout en ne tombant jamais dans la caricature. 

RAPPORT QUALITE/PRIX :

Cette platine est, pour son prix, vraiment étonnante. Elle possède à la fois les qualités d'une Rega RP10, légèreté du rendu musical, rapidité, dynamisme, et les qualités d'une Transrotor Zeit 1, ligne de basse précise, silence de fonctionnement.
Si je n'avais pas la chance, oui j'écris bien la chance, d'écouter régulièrement d'exceptionnelles platines vinyles au tarif trois fois supérieur, l'écoute de la Soulines Dostoyevsky DCX me satisferait entièrement et j'aurai vraiment beaucoup de mal à imaginer que nos chères galettes noires peuvent apporter encore un peu plus d'émotions et de plaisirs.

Les "Pros and Cons" : 
     + la beauté de l'objet classique et moderne à la fois, 
     + la qualité des matériaux employés, le superbe bouleau balte,
     + le rapport Qualité/prix,
     - à ce tarif rien,
 
Musiques écoutées :
  1. LP - Magma - Wurdah Ïtah (Wurdah Ïtah - Seventh Records ré-édition 2015)
  2. LP - Stevie Ray Vaughan - Tin Pan Alley (Couldn't Stand The Weather - Epic 1984)
  3. LP - ACDC - For Those About To Rock (We Salute You - Atlantic 1981)
  4. LP - Pink Floyd - One Of These Days (A Collection Of Great Dance Song - Pathé Marconi EMI 1981) 
 
Le Système d'écoute :

Amplificateur : Fonel Emotion AB, Yamaha A-S3000
Sources Soulines Dostoyevsky DCX - Ortofon Quintet Blue MC - Fonel Symphony
Enceintes : Fonel Eureka
Câbles de modulation : Studio Connections Platinum XLR et RCA
Câbles HP : Studio Connections Platinum
Cable secteur : Studio Connections Power Carbon SE (ampli, sources et enceintes)

Lien BoutiqueSoulines Dostoyevsky DCX
 

Les Notes :

Fabrication : 17/20
Image : 15/20
Timbres : 15/20
Dynamique : 16/20
Transparence : 16/20 
Qualité/Prix : 19/20

Les propos et les avis énoncés dans ce test n'engagent que l'auteur de ce test et en rien la société Opus 51
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