Souvent lors de nos écoutes en magasin, lorsque nos clients recherchent des enceintes entrée/moyenne gamme nous utilisons comme amplificateur le "petit" Edwards Audio IA2-R. Cela s'est fait naturellement sans acte volontaire de notre part, cet anglais s'est imposé de par son naturel, son dynamisme, sa musicalité et son tarif abordable...
Quelques mois après avoir fait sa connaissance, il était temps que nous nous mettions au travail et que nous vous le présentions.
FABRICATION :
Sa fabrication est à l'anglaise (voir les produits Rega), simple et efficace.
Ses dimensions, boîte à chaussure, lui permettent de ne pas envahir vos meubles et étagères.
Sa face avant en "Plexiglas" procure à cet amplificateur un côté haut de gamme, surtout lorsque vous le mettrez sous tension.
Sa face arrière propose toutes les connexions, 4 entrées ligne, 3 en RCA et une mini-jack 3.5mm, une entrée phono MM en option (+100 euros) et 2 sorties pour enceintes exclusivement avec connecteurs bananes, à l'anglaise. Rien de superflu, que du nécessaire et... c'est bien suffisant pour écouter de la Musique !
Musiques écoutées :
J'ai entendu dire que lors de notre précédent test, nous parlions trop Musique et pas assez Technique... Nous allons essayés de corriger le tir mais avouons, cela va nous être bien difficile car pour nous la finalité de tous les produits que nous testons est d'écouter de la musique, des musiques... de découvrir et de partager .
D'ailleurs pour prouver notre bonne volonté, tous les enregistrements CD écoutés pour ce test ont été pris dans le superbe, que disons-nous magnifique coffret "The Originals" édité par la Deutsche Grammophon il y a une année déjà.
Soit, 50 galettes à déguster sans modération, proposant une synthèse de l’écurie Deutsche Grammophon : dans leurs atours réactualisés, où chaque compact disc est réhabillé comme s’il s’agissait du vinyle d’époque (avec visuel de couverture originale). Les interprétations légendaires s’y bousculent faisant de cette nouvelle somme, un coffret discographique à acquérir ABSOLUMENT.
Attention : cet amplificateur est assez sensible à la phase du secteur... Cela signifie que lorsque la phase est connectée "du bon côté", le son du Edwards Audio IA2-R s'en trouvera comme bonifié. La qualité des graves et des aigus, le relief de l'image stéréo seront directement affectés par cette "phase", et l'impression globale, à l'écoute, sera meilleure.
IMAGE :
Tester la bande passante d'un système audio cela devient un brin plus compliqué. La meilleure solution, à notre avis, c'est d'écouter un enregistrement bien réalisé d'une oeuvre du XXéme siècle pour grand orchestre : une symphonie de Mahler, de Shostakovitch ou une musique de film (J. Williams, H. Zimer, J. Horner...) par exemple. Ici nous écouterons une oeuvre rendue ô combien célèbre par le cinéma, un poème symphonique composé en 1896 par le munichois Richard Strauss, Also Sprach Zarathustra. La version que nous en offre H. von Karajan, à la tête de l'Orchestre Philharmonique de Berlin, certainement le plus beau son du monde, démontre les capacités et les limites de notre amplificateur. L'amplificateur Edwards Audio IA2-R, propose une bande passante légèrement atténuée aux deux extrémités du spectre, atténuation plutôt moins importantes que certains concurrents. est-ce un point négatif ? Oui et... Non. Un tel amplificateur est dédié à des enceintes qui sont incapables de reproduire correctement une fréquence grave de 35 Hz et encore moins une fréquence à plus 16 kHz. Donc cette limite est même bien venue car quelle est l'utilité d'exciter des haut-parleurs dans des fréquences qu'ils maîtrisent mal ?
Globalement l'image construite par l'amplificateur Edwards Audio IA2-R est plus profonde que large ce qui nous déroute un peu car c'est bien la première fois que nous rencontrons ce phénomène.
TIMBRES :
DYNAMIQUE :
La dynamique : que serez la musique sans le rythme ? Voilà ce que nous allons essayer d'éprouver à l'écoute d'un élément Haute Fidélité ; sa capacité à respecter le rythme, c'est à dire principalement sa capacité à gérer les écarts micro-dynamiques. Cela peut sembler abscons mais en finalité cela est très simple. De nombreux systèmes Haute Fidélité lissent, simplifient la musique, ils soustraient une grande partie du relief musical... Voilà c'est la dynamique qui disparaît. D'autres, par contre, souvent des amplificateurs à Lampes en rajoutent mais cela nous paraît moins catastrophiques...
Comment tester cette dynamique ? Avec des pressages CD récents cela devient très difficiles car tous sont compressés, la dynamique est atténuée afin de facilité l'écoute, nous avons l'impression d'entendre de nombreuses informations mais en réalité tous les sons, nous exagérons un peu mais à peine, sont au même niveau sonore. Cela est très pratique lors d'écoutes en milieu bruyant (voiture par exemple) ou via des systèmes sonores entrées de gamme (mini chaines, systèmes multiroom...) mais cela devient insupportable en écoute Haute-Fidélité. Que cela soit dit !
Certains label discographique s'honorent, et ils ont bien raison, de proposer des enregistrements naturels, non retouchés. C'est eux que vous devez privilégier pour ce type de test : Chesky records, Challenge Records, Reference Recording, Stockfish Records, 2L, Exton et bien d'autres maisons de disque travaillent biens... A vous de choisir.
Dans le Blue traditionnel de David Johansen and the Harry Smiths enregistré par l'équipe Chesky en 2000, la dynamique de chaque instrument et de la voix masculine sont bien respectées lorsque nous l'écoutons au travers l'amplificateur Edwards Audio IA2-R. Notre élément audio anglais se sort bien de ce test, à aucun moment il ne tasse la dynamique. Les moindres nuances des percussions, les belles attaques sur les cordes de la contrebasse sont retranscrites avec véracité. Certes sa puissance est limitée mais à écoute domestique tout se déroule ma foi plutôt bien.
Reference Recordings est un label californien basé à San Francisco qui propose des enregistrements de grande qualité. Pas d'esbroufe mais la vérité, tel pourrait être leur slogan. Dans cet enregistrement où Dick Hyman (piano) est accompagné de 6 superbes musiciens "old school" dont K. Peplowski à la clarinette, nous succombons à la richesse des timbres et à la dynamique des instruments entendus. Un peu d'enthousiasme ne fait jamais de mal. Sur un système audio plus haut de gamme, l'écoute d'un tel enregistrement possède un nous-ne-savons-quoi qui vous transporte ailleurs. Mais, là, avec l'amplificateur Edwards Audio IA2-R s'est franchement déjà bien !
RAPPORT QUALITE/PRIX :
Les quelques limites que nous avons ressenties lors de nos écoutes sont assez logiques pour un amplificateur intégré stéréo de cette gamme de prix, elles ne sont pas rédhibitoires pour qui veut se faire plaisir à écouter de la musique.
Nous avons comparé le Edwards Audio IA2-R à quelques leader du marché et, il n'a pas de quoi rougir. Ils sont très, trop rares les amplificateurs entrée/moyen gamme capables de reproduire la musique dans de telles conditions qualitatives. Naturellement, et nous ne vous mentirons pas, cet amplificateur, comme tous les amplificateurs à moins de 1.500 euros est plus apte à reproduire les petits ensembles orchestraux, les musiques modernes que de grands ensembles symphoniques. Pour qui est amoureux des musiques jazz, des musiques baroques alors le Edwards Audio IA2-R est une belle acquisition (les musiques commerciales modernes passeront aussi sans aucune difficulté sur ce type de produit, mais là nous écrasons des évidences).
Les résultats sonores obtenus en compagnie des enceintes de la marque Xavian série Neox sont d'un grand intérêt, attention de ne pas relier cet amplificateur à des enceintes qui auraient tendance à être "sèches" et à trop exposer le haut du spectre sonore.
Les "Pros and Cons" :
Amplificateur : Edwards Audio IA2-R
Sources : Leema Elements CD
Enceintes : Xavian Neox 2
Câbles de modulation : Studio Connections Monitor Plus
Câbles HP : Studio Connections Reference Plus
Cable secteur : Studio Connections Power Carbon SE
Les Notes :
Fabrication : 13/20
Image : 13/20
Timbres : 12/20
Dynamique : 14/20
Transparence : 14/20
Qualité/Prix : 16/20
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Les propos et les avis énoncés dans ce test n'engagent que l'auteur de ce test et en rien la société Opus 51
Ne revenons pas sur l'historique de la société Leema créée au Pays de Galle en 1998 par deux ingénieurs de la BBC Lee Taylor et Mallory Nicholls.
Le Convertisseur (DAC) préamplificateur testé ici est issu de la gamme Elements et vient compléter un lecteur CD, un amplificateur intégré stéréo, un bloc de puissance stéréo, un préamplificateur analogique et un superbe préphono MM et MC.
FABRICATION :
Ce test va nous permettre, vous permettre de découvrir le savoir faire "numérique" de la firme galloise. Ce DAC/préamplificateur se présente sous un un format inhabituel de 21,7 cm de large contre 43 cm pour le format standard, le châssis est rigide, la face avant est réalisée en aluminium de forte épaisseur. Le DAC Elements est disponible en finition noire ou argent-blanc du plus bel effet. Une fois en main les produits Leema Elements inspirent confiances.
DAC: Quattro 24bit/192kHz with multiple CS 4351 converters and Wolfson WM8805 low jitter receiver. Leema USB-M1 24/192 Module
Bande passante : 20Hz to 20kHz (+/- 0.25dB)
Distortion : inférieur à 0.001% (@ 1kHz)
THD : 0.005% (@ 0dBFs)
Jitter : moins de 50ps (@ 1kHz)
Sorties disponibles (niveau fixe ou variable) :
- 1 x RCA stéréo
- 1 x XLR stéréo
Entrées disponibles :
- 1 x RCA stéréo (analogique)
- 1 x mini jack 3.5 mm en façade (analogique)
Entrées numériques :
- 3 x S/PDIF Coaxiale
- 3 x S/PDIF Opticale
- 1 x USB asynchrone
Sortie casque (3.5mm jack): 1
Télécommande : oui
Musiques écoutées :
IMAGE :
DYNAMIQUE :
Hector Berlioz est le compositeur Romantique français. En 1830, six ans après la composition par Beethoven de sa 9éme symphonie, il va établir les jalons de ce que devrait devenir la Symphonie musicale. Il crée, en quelque sorte, la musique descriptive. Reconnu comme un Grand maître, et cela de son vivant, dans l'art de l'orchestration musical il déploie tout son savoir et son génie dès cette première grande composition qu'est la Symphonie Fantastique. "Dans cette oeuvre Le traitement expressif de l'orchestre est sans précédent. La musique exprime alternativement la beauté (au début), l'élégance (de la scène de bal), le pastoral (les champs), les ténèbres (l'échafaud), le démoniaque (le sabbat) ; une révolution dans l'art de l'orchestration : les anciens recherchaient une musique claire et distincte et utilisaient pour cela la sonorité native des instruments, mais Berlioz ordonnait à l'orchestre de murmurer, de chanter, de crier et même de hurler". Pour ce test nous nous contenterons de la partie Démoniaque "Marche au Supplice". L'interprétation qu'en donna en 1959 Sir Eugen Goossens n'est pas une Référence, l'orchestre Londonien et le chef sont incapables d'insuffler de la vie, de l'énergie, de la folie à leur interprétation et même la fanfare (1'39-) résonne indolemment, sans la moindre précision rythmique. Mais, parce qu'il y a un mais, l'enregistrement est somptueux de réalisme tant dans l'image réellement holographique que dans les timbres reproduits. Cette version parue en septembre 1959 bénéficiait de la stéréo et d'une captation à trois micros sur bande 35 mm, assurant une définition et un relief sonores qui fondent aujourd'hui encore l'orgueil du label Everest et justifie cette nouvelle réédition remasterisée en Haute Définition 24/192. Le Leema Elements DAC nous étonne, nous subjugue, par ce qui est sans doute son point fort, son rendu dynamique. Aucun tassement, aucune compression ne sont remarqués. Vous en voulez, vous en aurez, telle est sa définition. Sur cet enregistrement à la dynamique exacerbée, réelle en quelque sorte, comme dans une salle de concert, du pianississimo ou fortississimo, toutes les nuances dynamiques nous sont parfaitement offertes, le bruit de fond est repoussé très loin et malgré un volume sonore élevé aucune limite n'est ressentie.
RAPPORT QUALITE/PRIX :
Si vous avez lu, dans son entièreté, ce test, et nous louons votre courage, vous avez compris que nous avons apprécié ce Leema Elements DAC. C'est peut être la première fois que l'apport d'un DAC, à moins de 3.000 euros, apporte vraiment un gros plus, lors de nos écoutes, par rapport à un lecteur de CD moyen/haut de gamme (Marantz SA14s1, Rega Saturn-R, Yamaha CD-S2100. Roksan Caspian M2, Leema Elements CD...). Comme tous les produits Leema que nous connaissons, ce qui frappe dès les premières notes, les premiers accords, lors de nos longues heures de plaisirs musicaux en compagnie de DAC Elements, ce sont et, sa neutralité et, sa dynamique... Galvaudons, galvaudons ! Un voile s'est levé devant notre système Haute-Fidélité
Autre grand étonnement, les écoutes de musiques dématérialisées en Haute Définition, sont de toute beauté, dynamiques, vivantes, précises et fluides.
Vous possédez déjà un lecteur de CD entrée/moyen de gamme d'une valeur dans une fourchette allant de 500 à 3500 euros, il a déjà quelques années, vous voulez l'"upgrader", y ajouter des fonctions comme une entrée USB par exemple, le Leema Elements DAC est fait pour vous. Allez le découvrir en magasin, vous serez bluffé !
Les "Pros and Cons" :
Amplificateur : Leema Tucana II
Sources : Leema Elements DAC - Yamaha CD S3000
Enceintes : Xavian Carisma
Câbles de modulation : Studio Connections Reference Plus XLR
Câbles HP : Bleck Rhodium Isis
Cable secteur : Studio Connections Power Carbon SE
Les Notes :
Fabrication : 14/20
Image : 15/20
Timbres : 16/20
Dynamique : 17/20
Transparence : 16/20
Qualité/Prix : 18/20
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HEOS élu “Meilleur Système Multi-room 2015-2016” par EISA !
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Puissance admissible : 80W
Haut parleurs :
- 1 x 17 cm SB Acoustics (fibres naturelles)
- 1 x 2,9 mm SB Acoustics
Bande passante : 49Hz - 28kHz @ +/-2.5dB
Sensibilité (rendement) : 86 dB @ 1W @ 1m
Impédance : 8 Ohm
Dimensions (H, L, P.) : 370 x 190 x 310 mm
Poids : 9 kg pièce.
Musiques écoutées :
IMAGE :
Qui n'a jamais entendu Julie London chanter, susurrer Black Coffee ne connaît pas l'extase musicale
Sa voix sensuelle et grave, rendue à merveille par les Sounddeco Alpha M2 vous transporte ailleurs. La blonde californienne est présente, là juste au devant de nous, debout, peut être sise sur un tabouret haut, au milieu de notre salon, entre les deux enceintes, choyée d'un écrin de cuivres. L'image construite par le système audio semble véridique et nous abandonne à nos émotions.
Pour demeurer au sein de l'univers des chanteuses depuis longtemps délaissées, écoutons certainement l'une des plus belles versions de la chanson Tea for two. Loin de la démonstration de Ella Fitzgerald accompagnée de l'orchestre de Count Basie, Blossom Dearie propose une interprétation toute en finesse et subtilité s'accompagnant de quelques accords distillés par son piano. Le quartet (piano, basse, guitare, batterie) prend possession de notre "auditorium" et le système audio disparaît afin de laisser vivre la musique, chaque musicien par de très discrètes interventions construit un univers attachant et passionnant.
Les Sounddeco Alpha M2 sur tous les enregistrements écoutés s'attachent à construire une image sonore réaliste et stable digne des plus belles réalisations du marché dans une gamme de prix inférieur à 2500 euros (les deux enceintes).
TIMBRES :
L'interprétation que propose E. Leinsdorf pour DECCA Phase 4 en 1972 à la tête du Royal Philharmonic Orchestra de la Première Symphonie de Gustav Mahler n'est pas une référence et ne restera certainement pas dans l'histoire de la Musique. Mais l'enregistrement qu'en propose DECCA et sa technologie Phase 4 est stupéfiant. La Symphonie prend un relief régénéré où tous les pupitres sont quasiment traités à égalité, avec une précision et une définition accrues. Un spectre détaillé qui n’existe pas pour l’auditeur dans une salle de concert : une démonstration de clarté qui présente toutes les ressources de l’orchestre, ses facettes combinées, comme un acte de pédagogie instrumentale. Les enceintes compactes Sounddeco Alpha M2 révèlent ici une transparence rarement rencontrée dans ce type de produit, les vents et les bois sonnent avec vérité et nous prenons un grand plaisir au voyage que nous conte le grand compositeur autrichien. Autre exemple de plaisir audiophile, l'écoute de la marche funèbre du troisième mouvement et de la fanfare décrite par Mahler, les cuivres sont somptueux de réalisme, un vrai bonheur inimaginable pour un mélomane ayant si peu investi (même si des enceintes à plus de 1200 euros restent un vrai investissement).
Les Notes :
Fabrication : 15/20
Image : 15/20
Timbres : 14/20
Dynamique : 15/20
Transparence : 15/20
Qualité/Prix : 18/20
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Les propos et les avis énoncés dans ce test n'engagent que l'auteur de ce test et en rien la société Opus 51