jeudi, 24 septembre 2015 15:03

Vinyles : rééditions

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Nous avons la chance et le bonheur d'avoir parmi nos clients un mélomane certainement collectionneur. Régulièrement, il nous apporte une pile de 33 tours à nettoyer et, oh! merveille, à 90% des éditions originales, des pressages de "prestige". 
Nous sommes tombés sur le célèbre enregistrement de Johnny Cash réalisé dans les non moins renommés Studios Sun situés à Memphis. Belle étiquettes jaune, écoute dynamique, précise avec un son de guitare très typique du son "Cash", un régal même si la grande majorité des paroles nous échappent, nous restons à écouter cette country avec bonheur.
De mémoire, dans notre discothèque, au vu de la pochette, nous pensions posséder une réédition assez récente de cet album... Quelques recherches plus tard nous trouvons le pressage réalisé en 2002 par la société Get Back... Ecoute comparative... Nous nous attendions à un miracle...
Déception... écoute terne, sans dynamique comme un vieux repiquage sur lequel un filtre anti bruit de fond aurait été appliqué. Certes la pochette était reproduite à l'identique mais la beauté du Sun Sound avait disparu... Tristesse...
Cela n'est pas vrai avec toutes les rééditions mais l'engouement du public pour les vieilles galettes noires font que les éditeurs de ces produits travaillent souvent à la "va-vite" et oublient le plus important, le pourquoi de ce retour du vinyle, la qualité du son. Dommage... La mode et l'économie vont certainement à moyen terme tuer une deuxième fois nos chers 33 tours.



jeudi, 10 septembre 2015 11:41

Harmonia Mundi : Hi-Res AUDIO

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Depuis quelques semaines apparaît sur tous les CD et SACD édités par Harmonia Mundi un sticker proposant de télécharger les fichiers audio du CD en Haute Définition 24 bits. Nous ne pouvons que saluer cette initiative. 
N'est-ce pas une bonne raison pour re-acheter des CD ?
L'idéal semble se loger ici. Posséder le support physique, le livret et les fichiers Hi-Res AUDIO permettant une écoute optimale si le mélomane possède le matériel adéquat.

mardi, 04 août 2015 10:56

Qobuz : Playlist Opus 51

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A la demande de certains d'entre vous nous avons créé une Playlist dans Qobuz (http://player.qobuz.com/#!/playlist/986590) des titres qui nous servent à tester les différents maillons Hi-Fi que vous découvrez dans ces colonnes.
Cette liste n'est pas exhaustive car certains artistes, certains éditeurs refusent et, cela nous le comprenons, de donner libre accès à leurs créations.

Cette Playlist s'étoffera avec le temps...

Bonnes musiques à vous !
jeudi, 02 juillet 2015 17:35

Opus 51 et les vinyles

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Jérémy, notre spécialiste informatique mélomane vient d'avoir l'idée ingénieuse de créer, au sein de notre boutique internet, une rubrique dédiée aux vinyles rares et/ou audiophiles que nous possédons à la vente en magasin. Ceux-ci sont neufs et prêts à conquérir vos belles platines... A vos cartes Bancaires Sourire

lien boutiques : Vinyles rares
vendredi, 13 février 2015 08:32

Philip Glass à Châlons-en-Champagne

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Jeudi 12 février à Châlons-en-Champagne concert du Philip Glass Ensemble avec le compositeur lui même.

Un rêve devenu réalité, écouter, voir, le compositeur "minimaliste" américain pour "de vrai", impensable il y a encore quelques semaines. J'écoute sa musique depuis plus de 30 ans (souvent joué sur Allegro Musics) et... déception... La sono, la "répétitivité" des extraits des oeuvres jouées, la mise en place souvent approximative...
Retour ce matin à ces disques pour retrouver la magie de cette musique si particulière.
jeudi, 15 janvier 2015 10:14

La Philharmonie de Paris

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A propos de la nouvelle Philharmonie de Paris qui, pour un coût (exorbitant ?) de 400 millions d'euros, vient d'être inaugurée malgré la non fin des travaux, ou comment remplir une salle de 2400 places aujourd'hui ?

"Le sociologue Stéphane Dorin, de l’université de Limoges, a piloté entre 2012 et 2014 une étude sur « les publics de la musique classique vivante », dont les résultats ont été analysés lors d’un colloque sur « la musique classique et ses publics à l’ère numérique », à l’occasion du Salon Musicora, du 4 au 6 février. Il a précisé que l’âge médian des spectateurs de musique classique s’élève à 61 ans. Il ne fait aucun doute pour lui que le vieillissement s’accélère et que la jeunesse regarde le domaine de la musique savante comme « un repoussoir », sauf là où la bourgeoisie renonce à « la maîtrise des espaces sociaux de cet art », c’est-à-dire loin du centre-ville, dans des festivals d’été en particulier.

Le sommet de l’État ne donne plus le “la”. Si le personnel politique fait encore mine d'en pincer pour le livre, sa nullité crasse ne fait pas un pli en matière musicale. Alors qu’Angela Merkel assistait au concert de la Saint-Sylvestre à la Philharmonie de Berlin, quel est le dernier président de la République à s’être intéressé à la musique ? Georges Pompidou, qui invita Pierre Boulez à dîner en 1969, pour lui proposer la fondation de l’IRCAM (Institut de recherche et coordination acoustique/musique)…

La musique est une expérience collective, qui ne connaît en France que des trajectoires individuelles. Les musiciens apprennent à jouer comme s’ils seraient un jour solistes, plutôt que de se fondre dans une pâte sonore. Et le public n’a pas, comme en Grande-Bretagne, de l’école au Proms de Londres, la possibilité de vivre des moments récurrents de communion mélodieuse. Il n’y a pas de maillage musical en France. Un chiffre l’explique : 40 millions d’euros sont consacrés à l’éducation culturelle et artistique. Soit le budget annuel de la Philharmonie de Paris, qui pour sa part a donc coûté dix fois cette somme !

Certains chercheurs estiment qu'en raison du numérique ayant bouleversé les pratiques culturelles, la Philharmonie de Paris, calquée sur celle de Berlin qui date de 1963, se révélera très vite comme un anachronisme somptueux, à ranger parmi les prodigieux échecs dont la France a le secret." (Mediapart - Antoine Perraud)
mercredi, 17 décembre 2014 11:13

Opus 51 : disquaire

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Opus 51 c'est un grand choix d'enceintes et d'électroniques Audio et Video pour tous les budgets.
Opus 51 c'est un disquaire, CD, SACD et Vinyles... en stock, de la Musique médiévale au dernier ACDC, un choix de plus de 10.000 références.


Pour vos cadeaux de fin d'année, nous sommes à votre disposition.
vendredi, 14 novembre 2014 09:43

Concert : Univers Nino

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A Epernay, comme souvent le concert présenté fut une belle découverte. Denis Colin musicien, compositeur plutôt tourné vers le jazz accompagné ici, entre autre, de Ornette la chanteuse qui vient de l’univers de la pop française nous ont plongés dans l'Univers Nino.

Lors de ce spectacle ce sont des morceaux de Nino Ferrer qui sont repris, adaptés et transformés, avec respect de l’esprit mais sans imitation, la véritable essence d’une reprise. Le tout dans un style de jazz rock où se mêlent avec bonheur les guitares électriques de Julien Omé et les clarinettes de Denis Colin, et autres cuivres, et où la voix douce et aérienne d’Ornette apparaît tout à fait crédible.

On y a entendu quelques tubes bien connus comme "Les Cornichons" ou "Mirza" (dans une version rock mid tempo étonnante), "La rue Madureira", sur une note de tristesse infinie, mais aussi quelques morceaux moins "main street" quoique superbes dans des versions magnifiques. 90 minutes de bonheur musical !

Univers Nino est à écouter ici : Qobuz
dimanche, 22 juin 2014 09:51

Fête de la Musique

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Hier soir Fête de la Musique à Reims au "Temps des Cerises". Superbe petit chapiteau en bord de canal. Un groupe de copains dans un set de Rock et de Blues... Le sandwich merguez et la bière étaient bons. Complice
mardi, 17 juin 2014 09:42

Festival Asfeld en Ardennes

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Le 28 et 29 juin se déroulera à Asfeld en Ardennes (25 km au nord de Reims) le 7éme Festival International de Viole de Gambe.
Les concerts seront donnés en la superbe église Saint Didier conçue comme un instrument.
Pour tous les régionaux, et les autres aussi, le concert du samedi soir, dirigé par Vincent Dumestre à la tête de son "Poème Harmonique" est à ne pas manquer.
samedi, 15 mars 2014 08:04

Concert : L'ensemble Clément

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Cette formation chambriste composée de 10 musiciens appartenant tous à la même famille nous a proposé un programme très varié d'oeuvres orchestrales parfois très revisitées. De Vivaldi à Strauss, de Casse-Noisette au Brandebourgeois, soit 90 minutes de vrai plaisir et de joie communicative.

Ce concert donné au Théâtre Salmanazar à Epernay a su profiter d'une acoustique exceptionnelle, je souhaite à tous nos amis mélomanes et audiophiles d'assister un jour à un tel événement afin de se remémorer le son, les timbres, la dynamique, la bande passante de vrais instruments. Complice 
mercredi, 12 mars 2014 11:35

Concert : Kayans

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(1 Vote)
Pour son 20éme anniversaire, hier soir le groupe de musique reggae Kayans nous a proposé un concert très festif au Kabaret (belle sono) à Tinqueux. 90 minutes de musique diablement emmenée par un groupe de musiciens très agréable à écouter. Une dédicace toute spéciale à notre professeur de solfège qui tient ici les claviers...
mercredi, 05 février 2014 08:05

Concert : Ablaye Cissoko et Volker Goetze

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Hier soir, à Epernay, au sein de ce merveilleux tout petit théâtre à l'italienne beau concert du duo germano-sénégalais.

"Duo sensible irradié par la grâce, la kora d'Ablaye Cissoko et la trompette de Volker Goetze dessinent par touches impressionnistes le mariage harmonieux entre le free jazz et la musique mandingue dans un tableau musical nimbé de spiritualité. La rencontre inédite entre le griot sénégalais et le soliste allemand, dégage une atmosphère profondément apaisée et sereine, fil gracile d'où s'échappent en volutes les sonorités mystiques du harpe-luth mandingue et le souffle facétieux d'une trompette ondoyante. La voix veloutée d'Ablaye Cissoko parachève avec finesse ce jazz afro-européen, intimiste et futuriste, aérien et souverain."
samedi, 01 février 2014 09:36

Les 20 ans des Folles Journées

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Pour fêter les 20 ans des Folles Journées de Nantes qui se déroulent ce week-end, L'éditeur français Chant du Monde commercialise quelques coffrets de compilations dont ce superbe ensemble consacré à la musique américaine (thème des Folles Journées cette année) et plus spécialement au Gospel, musique des esclaves noirs.
Sur ces deux CDs (Beyond the Will of God) nous retrouveront des artistes tels : L. Armstrong, Nina Simone, Mahalia Jackson, Leadbelly, Golden Gate Quartet...). Tous ces enregistrements sont d'origines diverses et datent bien souvent des années 50. Ce coffret fait, en ce mois de février de cette année morose, du bien à l'âme.

CD : Chant du Monde (2014)

Qualités Artistiques : 4/5
Qualité Enregistrement : 2 à 3.5/5

mercredi, 29 janvier 2014 09:59

Hiromi : Move

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(4 Votes)

Cet album, en formation trio de jazz, de la pianiste virtuose japonaise HIROMI pour TELARC fut un Coup de Coeur. Après ses concerts triomphaux à l'Olympia en juillet 2010 (en première partie d' AHMAD JAMAL, son mentor) et en 2011, ainsi qu'un concert en solo au Théâtre de Chatelet au printemps 2012, l'exceptionnelle pianiste revient avec un album en trio avec le légendaire bassiste ANTHONY JACKSON et le fabuleux batteur SIMON PHILLIPS ! Au programme, 9 nouvelles compositions, dont une suite, «SUITE ESCAPISM », en trois parties.

Le batteur Simon Philiips présent sur cet album est une référence pop/rock, il a joué avec de nombreux groupes et artistes, notamment Asia, Madness, Jeff Beck, Pete Townshend, Phil Manzanera, Mike Oldfield, Camel, Al Di Meola, Joe Satriani, Gary Moore, Steve Lukather, Mike Rutherford, Andy Timmons, Derek Sherinian, Mick Jagger, Big Country ou encore Peter Gabriel et Véronique Sanson. En 1992, suite à la mort de Jeff Porcaro, il rejoint le groupe Toto. Il est également pendant un temps le producteur de Mike Oldfield. Plus récemment, il a enregistré un nouvel album studio et un live à Tokyo avec le MSG de Michael Schenker. Sa particularité est qu'il est ambidextre : il ne croise que rarement les bras, son kit est conçu pour un gaucher autant que pour un droitier. On peut noter dans ses influences John Bonham pour sa puissance et Billy Cobham pour son ambidextrie et ses impressionnantes descentes de toms, mais aussi Vinnie Colaiuta pour sa technique.

Quant au bassiste Anthony Jakson, il est reconnu comme un virtuose, et est par ailleurs à l'origine de la "6-string contrabass guitar". Il a joué sur des centaines d'albums œuvrant comme sideman pour de grands musiciens de jazz. On peut entre autres citer Michel Camilo, Chick Corea, Michel Petrucciani, Steve Khan Al Di Meola, Steely Dan, Biréli Lagrène, Pat Metheny, Hiromi Uehara mais également d'autres styles de musique comme la pop avecMichael Jackson.

CD : Telarc (2012)

Qualités Artistiques : 4/5
Qualité Enregistrement : 4/5

mercredi, 22 janvier 2014 09:43

Purcell : Love's Madness

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(2 Votes)
"Bien beau disque que celui de Dorothée Mields consacré aux Love's Madness, car le titre est un peu trompeur, c'est bien autour de Purcell que s'articule le programme, mais il propose également des Songs de Robert Johnson (notamment le célèbre "Full fathom five") ainsi que des Folksongs également connues (le "Willow song" et "The Three ravens" par exemple) ou moins connues des français ("Bedlam boys", "The cruel mother").
Ces morceaux de désespoir et de folie (causées par l'alliance love + mad, ou plus exactement amour désespéré) sont entrecoupés de pièces instrumentales de Matthew Locke (le "Curtain tune" de The Tempest), de Purcell ainsi que de pièces instrumentales traditionnelles.
Les morceaux de Purcell choisis sont peu connus et encore moins courus par les interprètes. Ils sont reliés à l'expérience que fut sans doute pour le compositeur la visite de Bedlam, l'asile de fous de Londres en cette époque, qui a inspiré nombre de compositions philosophiques comme musicales aux anglais
L'interprétation de Dorothée Mields est remarquable, pleine de sûreté, avec une retenue qui est ici à considérer comme une qualité, comme une humanité humble devant la musique et son propos, ici il y a de sa part une vraie empathie directe, ce n'est pas faussement recherché comme chez nombre de sopranos, c'est vrai et recueilli devant la douleur provoquée par l'amour et la folie.
La Lautten Compagney Berlin est composée d'excellents continuistes, les pièces orchestrales et les Songs à instrumentation réduites le montrent. Mais ils sont tout de même plus que des continuistes, ils font partie des meilleurs instrumentistes anciens allemands aujourd'hui. Le théorbiste et chef d'orchestre Wolfgang Katschner mène des lectures assumées et en phase avec les qualités de sa soliste évoquées plus haut.
On pourra cependant regretter une certaine sécheresse instrumentale sur le "O Solitude" de Purcell, qui n'est soutenu que par un orgue assurant le ground (basse obstinée) avec une certaine mécanicité.
Le reste du temps, les instrumentations sont fidèles à la tradition et fort bien emmenées. Sur le "Willow song", on a pensé au pendant français, les chansons traditionnelles anciennes, et notamment à l'enregistrement de Vincent Dumestre avec son Poème Harmonique et Claire Lefiliatre, ce qui n'est pas un mince compliment pour Mields et ses partenaires. Comme Claire Lefiliatre, Dorothée Mields possède un timbre propre et particulier, qui fait aussi un malheur dans Bach (on a pu l'entendre avec Philippe Herreweghe), et elle est accompagnée par des instrumentistes défendant passionnément ce répertoire traditionnel o combien riche vocalement et instrumentalement.
Finalement, à travers la tradition des "Mad songs" (chansons de désespoir causées par l'amour), les quelques pièces de Locke (un des maîtres de Purcell) et de Johnson (son presque contemporain), c'est à un dialogue fécond entre Purcell et la tradition que nous convient Mields, Katschner et la Lautten Compagney Berlin ... Dialogue qui s'achève par le "When iam laid in earth" de Didon dans le Dido and Aenas de Purcell, de la tradition à l'opéra ...
Suit le chœur final dont nous est seulement donnée la version instrumentale, mais cela n'entache nullement la lecture de Katschner, qui est ainsi cohérente avec l'objet de son disque, le recueillement est plus présent que jamais, la musique se dirige vers le silence, silence qu'elle ne brise pas mais qu'elle aide à comprendre, comme elle aide à saisir la mort à travers ce même silence.
Influences de tonalités historiques sur Purcell donc, Purcell qui gagne ainsi à être replacé dans son siècle et dans la tradition influençant la contemporanéité de ce dernier.
Un disque intitulé "Purcell love songs" a également paru chez Carus avec les mêmes interprètes. Il est tout à fait aussi indispensable !" (Luis Cajaroy)

CD : Carus (2012)

Qualités Artistiques : 4.5/5
Qualité Enregistrement : 4/5
dimanche, 05 janvier 2014 11:11

Murat : Toboggan

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Extrait d'un article paru dans Le Monde en mars 2013 : 

  • "Murat a encore quelques mots souriants pour des musiciens qu'il apprécie. Le saxophoniste John Zorn, pour son côté hyperproductif, avec plein de choses différentes, le pianiste Thelonious Monk et ses compositions rares, faites de peu, le chanteur Robert Wyatt, un ami avec qui parler d'autres choses que la musique, le chanteur et guitariste Neil Young, pour tout."



Sorti il y a quelques mois (mars 2013) dans une indifférence distanciée, Jean Louis Murat avec Toboggan a réalisé seul en mode économique guitares-claviers, chez lui, au coeur de cette France dont il courtise si bien la langue, le plus beau bijou de sa discographie.

  • « Toboggan est son 22ème album, et sans doute l’un de ses meilleurs, mais on dit ça à chaque fois, tant le niveau d’exigence de Jean-Louis Murat est élevé et son univers attachant et passionnant »
  • La Dépêche du Midi
  • “Tobaggan nous soulage par son mal et fait du bien, guérisseur.“ LIBERATION
  • “Toboggan suscite donc dans son ensemble une impression de flottement, de tranquille dérive.” LE MONDE
  • “Toboggan est son album le plus réussi depuis Mustango.” PARIS MATCH


CD : Scarlett-PIAS Le Label 2013


Qualités Artistiques : 4/5
Qualité Enregistrement : 4/5
lundi, 09 décembre 2013 08:56

Bejun Mehta : Che Puro Ciel

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(2 Votes)

C’est dans la fameuse préface de l’Alceste (1767) que le “chevalier Gluck” et son librettiste Calzabigi posèrent les bases de l’opéra à venir. Il s’agissait alors de s’échapper des carcans formels hérités du Baroque pour retrouver le sens profond du mot Nature – en d’autres mots, “libérer le langage du coeur” ! Gluck, Traetta et quelques autres menèrent un véritable combat pour expérimenter un nouveau genre de drame lyrique dont sont issues les arias réunies sur ce disque.
Elles participent de cette “noble simplicité" qui guidait leurs auteurs et allait poser sa pierre à la fondation du style classique.

Bejun Mehta est l'un des contre-ténors les plus recherché de sa génération et à l'écoute de ce disque l'évidence s'installe. Cet enregistrement propose des airs de Gluck, du jeune Mozart, de Hasse, de Johann Christian Bach et de Traetta, tous ses airs tendent plus vers le style dramatique que vers la virtuosité absolue. Tout le talent du contre-ténor américain se déploie, ici, et il nous enchante par son art de la mise en place, par son timbre d'une grande limpidité et d'une chaleur envoûtante particulièrement dans les airs lents. 
Que dire de la direction de René Jacobs et de son orchestre The Akademie für Alte Musik Berlin si ce n'est qu'ils sont parfaitement à leur aise dans le domaine de l'opéra Complice

Bejun Mehta, countertenor
Akademie für Alte Musik Berlin
René Jacobs, conductor

CD : Harmonia Mundi 2013

Qualités Artistiques : 4.5/5
Qualité Enregistrement : 4/5

vendredi, 29 novembre 2013 09:48

Anathema : Weather Systems

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(4 Votes)
Anathema est à l'origine un groupe de doom-death britannique (courant à la croisée du doom metal et du death metal popularisé aussi par My Dying Bride et Paradise Lost) formé à la fin des années 1980 à Liverpool par Darren White, les frères Cavanagh, Danny et Vincent, et le bassiste Duncan Patterson qui évoluera au fil des années dans un rock plutôt psychédélique et atmosphérique. (Wikipedia).
Aujourd'hui le groupe appartient plus à la mouvance Rock Progressif d'où sa présence dans ce blog Complice

"Weather Systems (avril 2012) est la suite logique du changement de style musical entamé depuis quelques années. Les guitares sont acoustiques, épurées, précises et aériennes, parfois empreintes d’une distorsion chaleureuse, jamais menaçante, toujours gracieuse. La présence plus affirmée du chant féminin de Lee Douglas appuie l’orientation arachnéenne poursuivie depuis We're Here Because We're Here (« Lightning Song », aussi lumineuse que son titre le suggère). Vincent Cavanagh assoit ses plus belles lignes vocales qui, associées aux accords fins du piano et aux synthétiseurs délicats parsemant l’œuvre, apportent authenticité aux effets psychiques immédiats de l’album. Weather Systems est une de ces créations sonores qui peuvent remettre d’aplomb le plus dépressif des suicidaires.

La qualité dominante de ce délicieux recueil de neuf chansons réside avant tout dans son instantanéité. L’auditeur sera, et ce dès la première écoute, touché par les mélodies ciselées et les harmonies consistantes qui foisonnent en son sein. Il est par exemple impossible de passer à côté d’un « The Beginning and the End » tant le caractère immédiat et terriblement efficace des accords joués est frappant de justesse émotionnelle. Le solo de guitare lunaire et solaire de mi-composition récompensera le persévérant. Il s’agit là de la plus belle chanson de cet album, celle qui sera sans aucun doute écoutée en boucle par des milliers de mélomanes comblés. « The Gathering Of The Clouds » arrive en deuxième position. Cette dernière bouleverse grâce au jeu de guitare acoustique rapide et précis, aux vocalises bien pensées que se partagent Cavanagh et Douglas. Quelques nuages sombres viennent parfois assombrir le ciel bleu dépeint en toute quiétude par Anathema : plus ténébreuse et complexe, « The Storm Before The Calm » n’en est pas moins réussie et rend hommage aux compositions passées du groupe, celles de Judgement et Eternity. « The Lost Child » rappelle le dernier Fovea Hex, entre expérimentations et piano-voix inquiétant. In fine, toutes les compositions valent les minutes d’écoute qu’elles arriveront sans problème à arracher à l’auditeur, soit-il le plus réticent d'entre eux.

Peut-être est-ce l’œuvre de l’orchestration mirifique, toujours est-il qu’il se dégage quelque chose de divin et d’incroyablement triomphal dans ce Weather Systems… Qu’il sera d’ailleurs de bon ton de considérer comme tout meilleur album d’Anathema, toutes périodes confondues : le voilà, leur plus abouti, leur plus consistant, leur plus élégant, leur plus agréable. Venant d’une formation relativement irrégulière dans ses productions, qu’il s’agisse de quantité ou de qualité, la réussite est d’autant plus totale qu’elle constitue une véritable surprise." (http://www.destination-rock.com/albums/album-weathersystems.html)

Vincent Cavanagh : chant, guitare
Danny Cavanagh : guitare, chant, claviers
Jamie Cavanagh : basse
Lee Douglas : voix
John Douglas : batterie
Daniel Cardoso : clavier


Qualités Artistiques : 3.75/5
Qualité Enregistrement : 4/5

mardi, 26 novembre 2013 09:39

G. Mahler : Des Knaben Wunderhorn

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(3 Votes)
Les lieder du Des Knaben Wunderhorn (« Le cor enchanté de l'enfant ») appartiennent au jardin secret de Gustav Mahler. Un mystère entoure leur composition, entre 1888 et 1901. Ne les ayant jamais conçus ni programmés comme un cycle intégral, selon un ordre et un nombre fixes, Mahler, qui les dirige au coup par coup, les engrange plutôt comme des semences, pour nourrir certains mouvements de ses symphonies. Et pourtant, une profonde unité organique soude cette douzaine de tableaux de la vie populaire, inspirés de contes médiévaux. « Leur dénominateur commun, c'est le rêve », proclame Philippe Herreweghe. A la tête de son Orchestre des Champs-Elysées, il en signe une version à la fois incisive et suavement onirique, épurée et méticuleusement fouillée : une révélation ! « Je dirige la musique de Mahler comme celle de Bach », proclame le chef belge. En veillant à l'efflorescence translucide de la polyphonie comme au kaléidoscope chatoyant des timbres. Sur leurs instruments d'époque, les musiciens de son orchestre ne sont pas en reste, les deux chanteurs à la diction affûtée non plus. Loin de dissiper toute ambiguïté, leur précision renforce au contraire l'ambivalence affective de ces lieder. En effet, humour juif et ironie viennoise rongent cet univers faussement naïf où la joie n'affranchit pas du désespoir, ni l'amour de la solitude. Les marches militaires s'y désagrègent en marches funèbres, les hallalis de cuivres en sonneries aux morts. Une évidence s'impose : cette musique vénéneuse prophétise le monde déglingué et cruel du Wozzeck d'Alban Berg. Et plus que jamais le nôtre." Gilles Macassar (Télérama 2006)

S. Connolly, mezzo-soprano
D. Henschel, baryton
Orchestre des Champs-Elysées
P. Herreweghe, direction

Harmonia Mundi 2006

Qualités Artistiques : 5/5
Qualité Enregistrement : 4.5/5
dimanche, 24 novembre 2013 09:38

Tchaïkovsky - Ellington - Richman

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(4 Votes)
"Voilà un casse noisette de Tchaïkovsky bien original... On le doit à Steven Richmanet son ensemble Harmonie de New York. On avait découvert ces musiciens grâce à un disque intitulé Gershwin by Grofé où il nous faisait entendre les orchestrations et les arrangements originaux de la rhapsodie in blue. Cette fois donc, ils nous offre la possibilité de découvrir 2 casse noisette. Le 1er, c'est donc l'original de Tchaïkovsky. Le 2nd est une version jazz signée Duke Ellington et Billy Strayhorn en 1960. Le disque vaut évidemment pour la 2e version, véritable réécriture jazz de la pièce classique : ça swingue de la valse des fleurs à la danse de la fée dragée. Une pièce qui n'avait pas été enregistrée depuis 50 ans. On se délecte de la comparaison des deux pièces. Un disque ultra rafraîchissant !" (E. Munera)

Compositeur(s) : Piotr Illitch Tchaikovski, Duke Ellington
Interprète(s) : Harmonie Ensemble / New York
Direction : Steven Richman
Label : Harmonia Mundi (2013)


Qualités Artistiques : 4/5
Qualité Enregistrement : 4/5