CD : Chant du Monde (2014)
Qualités Artistiques : 4/5
Qualité Enregistrement : 2 à 3.5/5
Cet album, en formation trio de jazz, de la pianiste virtuose japonaise HIROMI pour TELARC fut un Coup de Coeur. Après ses concerts triomphaux à l'Olympia en juillet 2010 (en première partie d' AHMAD JAMAL, son mentor) et en 2011, ainsi qu'un concert en solo au Théâtre de Chatelet au printemps 2012, l'exceptionnelle pianiste revient avec un album en trio avec le légendaire bassiste ANTHONY JACKSON et le fabuleux batteur SIMON PHILLIPS ! Au programme, 9 nouvelles compositions, dont une suite, «SUITE ESCAPISM », en trois parties.
Le batteur Simon Philiips présent sur cet album est une référence pop/rock, il a joué avec de nombreux groupes et artistes, notamment Asia, Madness, Jeff Beck, Pete Townshend, Phil Manzanera, Mike Oldfield, Camel, Al Di Meola, Joe Satriani, Gary Moore, Steve Lukather, Mike Rutherford, Andy Timmons, Derek Sherinian, Mick Jagger, Big Country ou encore Peter Gabriel et Véronique Sanson. En 1992, suite à la mort de Jeff Porcaro, il rejoint le groupe Toto. Il est également pendant un temps le producteur de Mike Oldfield. Plus récemment, il a enregistré un nouvel album studio et un live à Tokyo avec le MSG de Michael Schenker. Sa particularité est qu'il est ambidextre : il ne croise que rarement les bras, son kit est conçu pour un gaucher autant que pour un droitier. On peut noter dans ses influences John Bonham pour sa puissance et Billy Cobham pour son ambidextrie et ses impressionnantes descentes de toms, mais aussi Vinnie Colaiuta pour sa technique.
Quant au bassiste Anthony Jakson, il est reconnu comme un virtuose, et est par ailleurs à l'origine de la "6-string contrabass guitar". Il a joué sur des centaines d'albums œuvrant comme sideman pour de grands musiciens de jazz. On peut entre autres citer Michel Camilo, Chick Corea, Michel Petrucciani, Steve Khan Al Di Meola, Steely Dan, Biréli Lagrène, Pat Metheny, Hiromi Uehara mais également d'autres styles de musique comme la pop avecMichael Jackson.
CD : Telarc (2012)
Qualités Artistiques : 4/5
Qualité Enregistrement : 4/5
Extrait d'un article paru dans Le Monde en mars 2013 :
Sorti il y a quelques mois (mars 2013) dans une indifférence distanciée, Jean Louis Murat avec Toboggan a réalisé seul en mode économique guitares-claviers, chez lui, au coeur de cette France dont il courtise si bien la langue, le plus beau bijou de sa discographie.
C’est dans la fameuse préface de l’Alceste (1767) que le “chevalier Gluck” et son librettiste Calzabigi posèrent les bases de l’opéra à venir. Il s’agissait alors de s’échapper des carcans formels hérités du Baroque pour retrouver le sens profond du mot Nature – en d’autres mots, “libérer le langage du coeur” ! Gluck, Traetta et quelques autres menèrent un véritable combat pour expérimenter un nouveau genre de drame lyrique dont sont issues les arias réunies sur ce disque.
Elles participent de cette “noble simplicité" qui guidait leurs auteurs et allait poser sa pierre à la fondation du style classique.
Bejun Mehta est l'un des contre-ténors les plus recherché de sa génération et à l'écoute de ce disque l'évidence s'installe. Cet enregistrement propose des airs de Gluck, du jeune Mozart, de Hasse, de Johann Christian Bach et de Traetta, tous ses airs tendent plus vers le style dramatique que vers la virtuosité absolue. Tout le talent du contre-ténor américain se déploie, ici, et il nous enchante par son art de la mise en place, par son timbre d'une grande limpidité et d'une chaleur envoûtante particulièrement dans les airs lents.
Que dire de la direction de René Jacobs et de son orchestre The Akademie für Alte Musik Berlin si ce n'est qu'ils sont parfaitement à leur aise dans le domaine de l'opéra
Bejun Mehta, countertenor
Akademie für Alte Musik Berlin
René Jacobs, conductor
CD : Harmonia Mundi 2013
Qualités Artistiques : 4.5/5
Qualité Enregistrement : 4/5
"Weather Systems (avril 2012) est la suite logique du changement de style musical entamé depuis quelques années. Les guitares sont acoustiques, épurées, précises et aériennes, parfois empreintes d’une distorsion chaleureuse, jamais menaçante, toujours gracieuse. La présence plus affirmée du chant féminin de Lee Douglas appuie l’orientation arachnéenne poursuivie depuis We're Here Because We're Here (« Lightning Song », aussi lumineuse que son titre le suggère). Vincent Cavanagh assoit ses plus belles lignes vocales qui, associées aux accords fins du piano et aux synthétiseurs délicats parsemant l’œuvre, apportent authenticité aux effets psychiques immédiats de l’album. Weather Systems est une de ces créations sonores qui peuvent remettre d’aplomb le plus dépressif des suicidaires.
La qualité dominante de ce délicieux recueil de neuf chansons réside avant tout dans son instantanéité. L’auditeur sera, et ce dès la première écoute, touché par les mélodies ciselées et les harmonies consistantes qui foisonnent en son sein. Il est par exemple impossible de passer à côté d’un « The Beginning and the End » tant le caractère immédiat et terriblement efficace des accords joués est frappant de justesse émotionnelle. Le solo de guitare lunaire et solaire de mi-composition récompensera le persévérant. Il s’agit là de la plus belle chanson de cet album, celle qui sera sans aucun doute écoutée en boucle par des milliers de mélomanes comblés. « The Gathering Of The Clouds » arrive en deuxième position. Cette dernière bouleverse grâce au jeu de guitare acoustique rapide et précis, aux vocalises bien pensées que se partagent Cavanagh et Douglas. Quelques nuages sombres viennent parfois assombrir le ciel bleu dépeint en toute quiétude par Anathema : plus ténébreuse et complexe, « The Storm Before The Calm » n’en est pas moins réussie et rend hommage aux compositions passées du groupe, celles de Judgement et Eternity. « The Lost Child » rappelle le dernier Fovea Hex, entre expérimentations et piano-voix inquiétant. In fine, toutes les compositions valent les minutes d’écoute qu’elles arriveront sans problème à arracher à l’auditeur, soit-il le plus réticent d'entre eux.
Peut-être est-ce l’œuvre de l’orchestration mirifique, toujours est-il qu’il se dégage quelque chose de divin et d’incroyablement triomphal dans ce Weather Systems… Qu’il sera d’ailleurs de bon ton de considérer comme tout meilleur album d’Anathema, toutes périodes confondues : le voilà, leur plus abouti, leur plus consistant, leur plus élégant, leur plus agréable. Venant d’une formation relativement irrégulière dans ses productions, qu’il s’agisse de quantité ou de qualité, la réussite est d’autant plus totale qu’elle constitue une véritable surprise." (http://www.destination-rock.com/albums/album-weathersystems.html)
Vincent Cavanagh : chant, guitare
Danny Cavanagh : guitare, chant, claviers
Jamie Cavanagh : basse
Lee Douglas : voix
John Douglas : batterie
Daniel Cardoso : clavier
Qualités Artistiques : 3.75/5
Qualité Enregistrement : 4/5
S. Connolly, mezzo-soprano
D. Henschel, baryton
Orchestre des Champs-Elysées
P. Herreweghe, direction
Harmonia Mundi 2006
Qualités Artistiques : 5/5Compositeur(s) : Piotr Illitch Tchaikovski, Duke Ellington
Interprète(s) : Harmonie Ensemble / New York
Direction : Steven Richman
Label : Harmonia Mundi (2013)
Ce coffret est le premier titre du nouveau label des Arts Florissants. Intitulé "Les Editions Arts Florissants", ce label "maison" a pour particularité d'associer aux enregistrements des oeuvres inédites : Belshazzar est ainsi accompagné de "À Babylone", un texte commandé spécialement à l'écrivain Jean Echenoz .
Distribution :
Ce coffret comprend : 3 CD
Qualités Artistiques : 4.5/5
Qualité Enregistrement : 4/5
Je souhaite partager avec vous mon coup de coeur, c'est l'album éponymé du nouveau Super Groupe Flying Color sortie cette année.
Tout d'abord, étant fan de Mike Portnoy ancien batteur/créateur dy groupe Culte Dream Theater, je me devais de rester à son écoute et de découvrir les projets qu'il menait à bien.
Désormais libre, il a participé à cette création folle de réunir des musiciens virtuoses et un chanteur pop.
Flying Colors est un groupe américain dont le line up est assez exceptionnel ; Steve Morse (guitare), piètre compositeur, mais grand technicien, est entouré du prolifique Neal Morse (claviers) et de l’incontournable Mike Portnoy. Niveau basse, avec Dave LaRue, pas de soucis à avoir, quant au chant, il est assuré par Casey McPherson, à la voix expressive. La production de Peter Collins devrait sans doute ravir les fans de Rush & Cie.
Musicalement, comme l’on pouvait s’y attendre et comme cela était annoncé par le groupe lui même, il s’agit d’un mélange, certes diversifié mais cohérent des sensibilités de ces différents musiciens. Il n’est donc pas étonnant que la patte Neal Morse/Transatlantic, couplée avec le duo Steve Morse/Dave LaRue, soit dominante.
Un air des sixties et seventies se dégage à l'écoute des titres qui composent l'album... L'influence des Beatles n'est pas loin. Cet album est là pour divertir et le job est très bien réalisé. Je vous laisse découvrir.
Bonne écoute.
Je voudrais vous parler aujourd’hui d’un éditeur, peut-être pas très connu, mais dont les productions sont toujours au « top », il s’agit de Praga Digitals.
Cette maison de disques à pour distributeur Harmonia Mundi.
Les ingénieurs du son de cette société connaissent parfaitement leur métier et sont très respectueux de la musique qu’ils enregistrent. Vous êtes au concert, bien placé, au centre, dans une superbe salle à la très bonne acoustique (genre Arsenal de Metz et non derrière un pilier à la Bastille …). Jamais de coup de potar intempestif pour mettre en avant l’artiste qui vient de commencer son morceau de bravoure, pas de micro dans le piano histoire de nous faire entendre que les cordes sont bien métalliques, pas de saturation, pas d’aigus surréalistes.
Les audiophiles ne sont pas oubliés, presque toute leur production est en SACD et il y a toujours une différence sensible entre les 2 couches, en faveur du SACD, même si la couche CD est déjà très bonne.
Chaque CD est accompagné d’un livret comprenant le français, souvent écrit par Pierre Etienne Barbier qui n’est pas barbant (hum …). C’est un musicologue musicophile qui replace l’œuvre dans son contexte sans s’embarquer dans des considérations fumeuses sur l’état mental ou physique supposé du compositeur.
Mes derniers coups de cœur :
Frédéric le Grand : Musique à la Cour de Berlin - HMC 902132
5- Christian-Pierre La Marca
4- Jordi Savall
3- Keith Jarrett