mercredi, 12 mars 2014 11:35

Concert : Kayans

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Pour son 20éme anniversaire, hier soir le groupe de musique reggae Kayans nous a proposé un concert très festif au Kabaret (belle sono) à Tinqueux. 90 minutes de musique diablement emmenée par un groupe de musiciens très agréable à écouter. Une dédicace toute spéciale à notre professeur de solfège qui tient ici les claviers...
mercredi, 05 février 2014 08:05

Concert : Ablaye Cissoko et Volker Goetze

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Hier soir, à Epernay, au sein de ce merveilleux tout petit théâtre à l'italienne beau concert du duo germano-sénégalais.

"Duo sensible irradié par la grâce, la kora d'Ablaye Cissoko et la trompette de Volker Goetze dessinent par touches impressionnistes le mariage harmonieux entre le free jazz et la musique mandingue dans un tableau musical nimbé de spiritualité. La rencontre inédite entre le griot sénégalais et le soliste allemand, dégage une atmosphère profondément apaisée et sereine, fil gracile d'où s'échappent en volutes les sonorités mystiques du harpe-luth mandingue et le souffle facétieux d'une trompette ondoyante. La voix veloutée d'Ablaye Cissoko parachève avec finesse ce jazz afro-européen, intimiste et futuriste, aérien et souverain."
samedi, 01 février 2014 09:36

Les 20 ans des Folles Journées

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Pour fêter les 20 ans des Folles Journées de Nantes qui se déroulent ce week-end, L'éditeur français Chant du Monde commercialise quelques coffrets de compilations dont ce superbe ensemble consacré à la musique américaine (thème des Folles Journées cette année) et plus spécialement au Gospel, musique des esclaves noirs.
Sur ces deux CDs (Beyond the Will of God) nous retrouveront des artistes tels : L. Armstrong, Nina Simone, Mahalia Jackson, Leadbelly, Golden Gate Quartet...). Tous ces enregistrements sont d'origines diverses et datent bien souvent des années 50. Ce coffret fait, en ce mois de février de cette année morose, du bien à l'âme.

CD : Chant du Monde (2014)

Qualités Artistiques : 4/5
Qualité Enregistrement : 2 à 3.5/5

mercredi, 29 janvier 2014 09:59

Hiromi : Move

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Cet album, en formation trio de jazz, de la pianiste virtuose japonaise HIROMI pour TELARC fut un Coup de Coeur. Après ses concerts triomphaux à l'Olympia en juillet 2010 (en première partie d' AHMAD JAMAL, son mentor) et en 2011, ainsi qu'un concert en solo au Théâtre de Chatelet au printemps 2012, l'exceptionnelle pianiste revient avec un album en trio avec le légendaire bassiste ANTHONY JACKSON et le fabuleux batteur SIMON PHILLIPS ! Au programme, 9 nouvelles compositions, dont une suite, «SUITE ESCAPISM », en trois parties.

Le batteur Simon Philiips présent sur cet album est une référence pop/rock, il a joué avec de nombreux groupes et artistes, notamment Asia, Madness, Jeff Beck, Pete Townshend, Phil Manzanera, Mike Oldfield, Camel, Al Di Meola, Joe Satriani, Gary Moore, Steve Lukather, Mike Rutherford, Andy Timmons, Derek Sherinian, Mick Jagger, Big Country ou encore Peter Gabriel et Véronique Sanson. En 1992, suite à la mort de Jeff Porcaro, il rejoint le groupe Toto. Il est également pendant un temps le producteur de Mike Oldfield. Plus récemment, il a enregistré un nouvel album studio et un live à Tokyo avec le MSG de Michael Schenker. Sa particularité est qu'il est ambidextre : il ne croise que rarement les bras, son kit est conçu pour un gaucher autant que pour un droitier. On peut noter dans ses influences John Bonham pour sa puissance et Billy Cobham pour son ambidextrie et ses impressionnantes descentes de toms, mais aussi Vinnie Colaiuta pour sa technique.

Quant au bassiste Anthony Jakson, il est reconnu comme un virtuose, et est par ailleurs à l'origine de la "6-string contrabass guitar". Il a joué sur des centaines d'albums œuvrant comme sideman pour de grands musiciens de jazz. On peut entre autres citer Michel Camilo, Chick Corea, Michel Petrucciani, Steve Khan Al Di Meola, Steely Dan, Biréli Lagrène, Pat Metheny, Hiromi Uehara mais également d'autres styles de musique comme la pop avecMichael Jackson.

CD : Telarc (2012)

Qualités Artistiques : 4/5
Qualité Enregistrement : 4/5

mercredi, 22 janvier 2014 09:43

Purcell : Love's Madness

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"Bien beau disque que celui de Dorothée Mields consacré aux Love's Madness, car le titre est un peu trompeur, c'est bien autour de Purcell que s'articule le programme, mais il propose également des Songs de Robert Johnson (notamment le célèbre "Full fathom five") ainsi que des Folksongs également connues (le "Willow song" et "The Three ravens" par exemple) ou moins connues des français ("Bedlam boys", "The cruel mother").
Ces morceaux de désespoir et de folie (causées par l'alliance love + mad, ou plus exactement amour désespéré) sont entrecoupés de pièces instrumentales de Matthew Locke (le "Curtain tune" de The Tempest), de Purcell ainsi que de pièces instrumentales traditionnelles.
Les morceaux de Purcell choisis sont peu connus et encore moins courus par les interprètes. Ils sont reliés à l'expérience que fut sans doute pour le compositeur la visite de Bedlam, l'asile de fous de Londres en cette époque, qui a inspiré nombre de compositions philosophiques comme musicales aux anglais
L'interprétation de Dorothée Mields est remarquable, pleine de sûreté, avec une retenue qui est ici à considérer comme une qualité, comme une humanité humble devant la musique et son propos, ici il y a de sa part une vraie empathie directe, ce n'est pas faussement recherché comme chez nombre de sopranos, c'est vrai et recueilli devant la douleur provoquée par l'amour et la folie.
La Lautten Compagney Berlin est composée d'excellents continuistes, les pièces orchestrales et les Songs à instrumentation réduites le montrent. Mais ils sont tout de même plus que des continuistes, ils font partie des meilleurs instrumentistes anciens allemands aujourd'hui. Le théorbiste et chef d'orchestre Wolfgang Katschner mène des lectures assumées et en phase avec les qualités de sa soliste évoquées plus haut.
On pourra cependant regretter une certaine sécheresse instrumentale sur le "O Solitude" de Purcell, qui n'est soutenu que par un orgue assurant le ground (basse obstinée) avec une certaine mécanicité.
Le reste du temps, les instrumentations sont fidèles à la tradition et fort bien emmenées. Sur le "Willow song", on a pensé au pendant français, les chansons traditionnelles anciennes, et notamment à l'enregistrement de Vincent Dumestre avec son Poème Harmonique et Claire Lefiliatre, ce qui n'est pas un mince compliment pour Mields et ses partenaires. Comme Claire Lefiliatre, Dorothée Mields possède un timbre propre et particulier, qui fait aussi un malheur dans Bach (on a pu l'entendre avec Philippe Herreweghe), et elle est accompagnée par des instrumentistes défendant passionnément ce répertoire traditionnel o combien riche vocalement et instrumentalement.
Finalement, à travers la tradition des "Mad songs" (chansons de désespoir causées par l'amour), les quelques pièces de Locke (un des maîtres de Purcell) et de Johnson (son presque contemporain), c'est à un dialogue fécond entre Purcell et la tradition que nous convient Mields, Katschner et la Lautten Compagney Berlin ... Dialogue qui s'achève par le "When iam laid in earth" de Didon dans le Dido and Aenas de Purcell, de la tradition à l'opéra ...
Suit le chœur final dont nous est seulement donnée la version instrumentale, mais cela n'entache nullement la lecture de Katschner, qui est ainsi cohérente avec l'objet de son disque, le recueillement est plus présent que jamais, la musique se dirige vers le silence, silence qu'elle ne brise pas mais qu'elle aide à comprendre, comme elle aide à saisir la mort à travers ce même silence.
Influences de tonalités historiques sur Purcell donc, Purcell qui gagne ainsi à être replacé dans son siècle et dans la tradition influençant la contemporanéité de ce dernier.
Un disque intitulé "Purcell love songs" a également paru chez Carus avec les mêmes interprètes. Il est tout à fait aussi indispensable !" (Luis Cajaroy)

CD : Carus (2012)

Qualités Artistiques : 4.5/5
Qualité Enregistrement : 4/5
dimanche, 05 janvier 2014 11:11

Murat : Toboggan

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Extrait d'un article paru dans Le Monde en mars 2013 : 

  • "Murat a encore quelques mots souriants pour des musiciens qu'il apprécie. Le saxophoniste John Zorn, pour son côté hyperproductif, avec plein de choses différentes, le pianiste Thelonious Monk et ses compositions rares, faites de peu, le chanteur Robert Wyatt, un ami avec qui parler d'autres choses que la musique, le chanteur et guitariste Neil Young, pour tout."



Sorti il y a quelques mois (mars 2013) dans une indifférence distanciée, Jean Louis Murat avec Toboggan a réalisé seul en mode économique guitares-claviers, chez lui, au coeur de cette France dont il courtise si bien la langue, le plus beau bijou de sa discographie.

  • « Toboggan est son 22ème album, et sans doute l’un de ses meilleurs, mais on dit ça à chaque fois, tant le niveau d’exigence de Jean-Louis Murat est élevé et son univers attachant et passionnant »
  • La Dépêche du Midi
  • “Tobaggan nous soulage par son mal et fait du bien, guérisseur.“ LIBERATION
  • “Toboggan suscite donc dans son ensemble une impression de flottement, de tranquille dérive.” LE MONDE
  • “Toboggan est son album le plus réussi depuis Mustango.” PARIS MATCH


CD : Scarlett-PIAS Le Label 2013


Qualités Artistiques : 4/5
Qualité Enregistrement : 4/5
lundi, 09 décembre 2013 08:56

Bejun Mehta : Che Puro Ciel

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(2 Votes)

C’est dans la fameuse préface de l’Alceste (1767) que le “chevalier Gluck” et son librettiste Calzabigi posèrent les bases de l’opéra à venir. Il s’agissait alors de s’échapper des carcans formels hérités du Baroque pour retrouver le sens profond du mot Nature – en d’autres mots, “libérer le langage du coeur” ! Gluck, Traetta et quelques autres menèrent un véritable combat pour expérimenter un nouveau genre de drame lyrique dont sont issues les arias réunies sur ce disque.
Elles participent de cette “noble simplicité" qui guidait leurs auteurs et allait poser sa pierre à la fondation du style classique.

Bejun Mehta est l'un des contre-ténors les plus recherché de sa génération et à l'écoute de ce disque l'évidence s'installe. Cet enregistrement propose des airs de Gluck, du jeune Mozart, de Hasse, de Johann Christian Bach et de Traetta, tous ses airs tendent plus vers le style dramatique que vers la virtuosité absolue. Tout le talent du contre-ténor américain se déploie, ici, et il nous enchante par son art de la mise en place, par son timbre d'une grande limpidité et d'une chaleur envoûtante particulièrement dans les airs lents. 
Que dire de la direction de René Jacobs et de son orchestre The Akademie für Alte Musik Berlin si ce n'est qu'ils sont parfaitement à leur aise dans le domaine de l'opéra Complice

Bejun Mehta, countertenor
Akademie für Alte Musik Berlin
René Jacobs, conductor

CD : Harmonia Mundi 2013

Qualités Artistiques : 4.5/5
Qualité Enregistrement : 4/5

vendredi, 29 novembre 2013 09:48

Anathema : Weather Systems

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(4 Votes)
Anathema est à l'origine un groupe de doom-death britannique (courant à la croisée du doom metal et du death metal popularisé aussi par My Dying Bride et Paradise Lost) formé à la fin des années 1980 à Liverpool par Darren White, les frères Cavanagh, Danny et Vincent, et le bassiste Duncan Patterson qui évoluera au fil des années dans un rock plutôt psychédélique et atmosphérique. (Wikipedia).
Aujourd'hui le groupe appartient plus à la mouvance Rock Progressif d'où sa présence dans ce blog Complice

"Weather Systems (avril 2012) est la suite logique du changement de style musical entamé depuis quelques années. Les guitares sont acoustiques, épurées, précises et aériennes, parfois empreintes d’une distorsion chaleureuse, jamais menaçante, toujours gracieuse. La présence plus affirmée du chant féminin de Lee Douglas appuie l’orientation arachnéenne poursuivie depuis We're Here Because We're Here (« Lightning Song », aussi lumineuse que son titre le suggère). Vincent Cavanagh assoit ses plus belles lignes vocales qui, associées aux accords fins du piano et aux synthétiseurs délicats parsemant l’œuvre, apportent authenticité aux effets psychiques immédiats de l’album. Weather Systems est une de ces créations sonores qui peuvent remettre d’aplomb le plus dépressif des suicidaires.

La qualité dominante de ce délicieux recueil de neuf chansons réside avant tout dans son instantanéité. L’auditeur sera, et ce dès la première écoute, touché par les mélodies ciselées et les harmonies consistantes qui foisonnent en son sein. Il est par exemple impossible de passer à côté d’un « The Beginning and the End » tant le caractère immédiat et terriblement efficace des accords joués est frappant de justesse émotionnelle. Le solo de guitare lunaire et solaire de mi-composition récompensera le persévérant. Il s’agit là de la plus belle chanson de cet album, celle qui sera sans aucun doute écoutée en boucle par des milliers de mélomanes comblés. « The Gathering Of The Clouds » arrive en deuxième position. Cette dernière bouleverse grâce au jeu de guitare acoustique rapide et précis, aux vocalises bien pensées que se partagent Cavanagh et Douglas. Quelques nuages sombres viennent parfois assombrir le ciel bleu dépeint en toute quiétude par Anathema : plus ténébreuse et complexe, « The Storm Before The Calm » n’en est pas moins réussie et rend hommage aux compositions passées du groupe, celles de Judgement et Eternity. « The Lost Child » rappelle le dernier Fovea Hex, entre expérimentations et piano-voix inquiétant. In fine, toutes les compositions valent les minutes d’écoute qu’elles arriveront sans problème à arracher à l’auditeur, soit-il le plus réticent d'entre eux.

Peut-être est-ce l’œuvre de l’orchestration mirifique, toujours est-il qu’il se dégage quelque chose de divin et d’incroyablement triomphal dans ce Weather Systems… Qu’il sera d’ailleurs de bon ton de considérer comme tout meilleur album d’Anathema, toutes périodes confondues : le voilà, leur plus abouti, leur plus consistant, leur plus élégant, leur plus agréable. Venant d’une formation relativement irrégulière dans ses productions, qu’il s’agisse de quantité ou de qualité, la réussite est d’autant plus totale qu’elle constitue une véritable surprise." (http://www.destination-rock.com/albums/album-weathersystems.html)

Vincent Cavanagh : chant, guitare
Danny Cavanagh : guitare, chant, claviers
Jamie Cavanagh : basse
Lee Douglas : voix
John Douglas : batterie
Daniel Cardoso : clavier


Qualités Artistiques : 3.75/5
Qualité Enregistrement : 4/5

mardi, 26 novembre 2013 09:39

G. Mahler : Des Knaben Wunderhorn

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(3 Votes)
Les lieder du Des Knaben Wunderhorn (« Le cor enchanté de l'enfant ») appartiennent au jardin secret de Gustav Mahler. Un mystère entoure leur composition, entre 1888 et 1901. Ne les ayant jamais conçus ni programmés comme un cycle intégral, selon un ordre et un nombre fixes, Mahler, qui les dirige au coup par coup, les engrange plutôt comme des semences, pour nourrir certains mouvements de ses symphonies. Et pourtant, une profonde unité organique soude cette douzaine de tableaux de la vie populaire, inspirés de contes médiévaux. « Leur dénominateur commun, c'est le rêve », proclame Philippe Herreweghe. A la tête de son Orchestre des Champs-Elysées, il en signe une version à la fois incisive et suavement onirique, épurée et méticuleusement fouillée : une révélation ! « Je dirige la musique de Mahler comme celle de Bach », proclame le chef belge. En veillant à l'efflorescence translucide de la polyphonie comme au kaléidoscope chatoyant des timbres. Sur leurs instruments d'époque, les musiciens de son orchestre ne sont pas en reste, les deux chanteurs à la diction affûtée non plus. Loin de dissiper toute ambiguïté, leur précision renforce au contraire l'ambivalence affective de ces lieder. En effet, humour juif et ironie viennoise rongent cet univers faussement naïf où la joie n'affranchit pas du désespoir, ni l'amour de la solitude. Les marches militaires s'y désagrègent en marches funèbres, les hallalis de cuivres en sonneries aux morts. Une évidence s'impose : cette musique vénéneuse prophétise le monde déglingué et cruel du Wozzeck d'Alban Berg. Et plus que jamais le nôtre." Gilles Macassar (Télérama 2006)

S. Connolly, mezzo-soprano
D. Henschel, baryton
Orchestre des Champs-Elysées
P. Herreweghe, direction

Harmonia Mundi 2006

Qualités Artistiques : 5/5
Qualité Enregistrement : 4.5/5
dimanche, 24 novembre 2013 09:38

Tchaïkovsky - Ellington - Richman

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(4 Votes)
"Voilà un casse noisette de Tchaïkovsky bien original... On le doit à Steven Richmanet son ensemble Harmonie de New York. On avait découvert ces musiciens grâce à un disque intitulé Gershwin by Grofé où il nous faisait entendre les orchestrations et les arrangements originaux de la rhapsodie in blue. Cette fois donc, ils nous offre la possibilité de découvrir 2 casse noisette. Le 1er, c'est donc l'original de Tchaïkovsky. Le 2nd est une version jazz signée Duke Ellington et Billy Strayhorn en 1960. Le disque vaut évidemment pour la 2e version, véritable réécriture jazz de la pièce classique : ça swingue de la valse des fleurs à la danse de la fée dragée. Une pièce qui n'avait pas été enregistrée depuis 50 ans. On se délecte de la comparaison des deux pièces. Un disque ultra rafraîchissant !" (E. Munera)

Compositeur(s) : Piotr Illitch Tchaikovski, Duke Ellington
Interprète(s) : Harmonie Ensemble / New York
Direction : Steven Richman
Label : Harmonia Mundi (2013)


Qualités Artistiques : 4/5
Qualité Enregistrement : 4/5
vendredi, 22 novembre 2013 09:58

Haendel Belshazzar : W. Christie

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(2 Votes)
Pour son retour au sein de l'écurie Harmonia Mundi, William Christie nous propose un magnifique album. Ici nous découvrons, pour la plus grande majorité d'entre nous, le dernier oratorio de G. F. Haendel composé en 1744. Ouvre pessimiste, Belshazzar montre l'effondrement de l'empire de Babylone et constitue une leçon sur la fragilité des empires (livre de Daniel).

Ce coffret est le premier titre du nouveau label des Arts Florissants. Intitulé  "Les Editions Arts Florissants", ce label "maison" a pour particularité d'associer aux enregistrements des oeuvres inédites : Belshazzar est ainsi accompagné de "À Babylone", un texte commandé spécialement à l'écrivain Jean Echenoz .


Distribution :

  • William Christie, direction musicale
  • Allan Clayton, Belshazzar
  • Rosemary Joshua, 
  • Nitocris
  • Caitlin Hulcup, 
  • Cyrus
  • Iestyn Davies, Daniel
  • Jonathan Lemalu, Gobrias
  • Orchestre et choeur des Arts Florissants


Ce coffret comprend : 3 CD


Qualités Artistiques : 4.5/5
Qualité Enregistrement : 4/5

mercredi, 20 novembre 2013 10:25

Ahmad Jamal : Saturday Morning

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(4 Votes)
Pour succéder au superbe album Blue Moon, Ahmad Jamal nous offre avec les mêmes musiciens un album solaire, construit sur ces ballades dont il a le secret, moments de grâce suspendus au firmament de la grande Histoire de la "musique classique américaine".
Avec son jeu à la fois rythmique et aérien, il sculpte une transe voluptueuse et nous conduit vers un sommet musical : l'épure du groove.

Ahmad Jamal, piano
Reginald Veal, double bass
Herlin Riley, drums
Manolo Badrena, percussions


Qualités Artistiques : 4.5/5
Qualité Enregistrement : 4/5
mardi, 19 novembre 2013 09:10

Great Guitar Tunes

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(2 Votes)
Vous êtes un inconditionnel de la six cordes alors cette réalisation des studios RESO Mastering éditée par Inakustik vous est dédiée.
En 15 titres superbement remasterisés, vous découvrirez toutes les facettes de la guitare au classique Romance interprété par Angel Romero à l'électrique El Grande exécuté par Michael Schenker.

Qualités Artistiques : de 3 à 4/5
Qualité Enregistrement : 4.5/5
jeudi, 04 juillet 2013 08:22

Jean-Philippe Collard en concert

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(7 Votes)
Hier, en fin d'après midi, à la Maison des Arts Musicaux de Saint Brice Courcelles, j'ai eu la grande chance d'assister à un beau concert du Maitre "régional", reconnu de par le Monde, Jean Philippe Collard.
Accompagné d'un fidèle Steinway, M. Collard nous a interprété des oeuvres de Fauré, Liszt, Dutilleux et Chopin.
Petite annonce : bientôt dans les bacs un enregistrement de JP Collard interprétant entre autre les 24 préludes de F. Chopin.

mercredi, 05 septembre 2012 07:51

Diana Krall : Glad Rag Doll

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(6 Votes)
Diana Krall
Le prochain album de la chanteuse et pianiste Diana Krall, Glad Rag Doll, paraîtra le 1er octobre en France. Ce nouvel opus s'inspire de chansons des années vingt ou trente telles que Diana Krall les imagine pour le 21ème siècle. C'est le fruit d'une aventure menée avec de nouveaux musiciens et une instrumentation inhabituelle. En collaborant pour la première fois avec le célèbre producteur T-Bone Burnett, la musicienne se délecte d'un nouveau terrain de jeu sonore…
jeudi, 30 août 2012 09:48

Flying Colors : Rock Prog

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Flying Colors

Je souhaite partager avec vous mon coup de coeur, c'est l'album éponymé du nouveau Super Groupe Flying Color sortie cette année.
Tout d'abord, étant fan de Mike Portnoy ancien batteur/créateur dy groupe Culte Dream Theater, je me devais de rester à son écoute et de découvrir les projets qu'il menait à bien.
Désormais libre, il a participé à cette création folle de réunir des musiciens virtuoses et un chanteur pop.
Flying Colors est un groupe américain dont le line up est assez exceptionnel ; Steve Morse (guitare), piètre compositeur, mais grand technicien, est entouré du prolifique Neal Morse (claviers) et de l’incontournable Mike Portnoy. Niveau basse, avec Dave LaRue, pas de soucis à avoir, quant au chant, il est assuré par Casey McPherson, à la voix expressive. La production de Peter Collins devrait sans doute ravir les fans de Rush & Cie.
Musicalement, comme l’on pouvait s’y attendre et comme cela était annoncé par le groupe lui même, il s’agit d’un mélange, certes diversifié mais cohérent des sensibilités de ces différents musiciens. Il n’est donc pas étonnant que la patte Neal Morse/Transatlantic, couplée avec le duo Steve Morse/Dave LaRue, soit dominante.
Un air des sixties et seventies se dégage à l'écoute des titres qui composent l'album... L'influence des Beatles n'est pas loin. Cet album est là pour divertir et le job est très bien réalisé. Je vous laisse découvrir.
Bonne écoute.

mardi, 28 août 2012 10:15

Praga : L'art du SACD

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Praga sacd

Je voudrais vous parler aujourd’hui d’un éditeur, peut-être pas très connu, mais dont les productions sont toujours au « top », il s’agit de Praga Digitals.

Cette maison de disques à pour distributeur Harmonia Mundi.

Les ingénieurs du son de cette société connaissent parfaitement leur métier et sont très respectueux de la musique qu’ils enregistrent. Vous êtes au concert, bien placé, au centre, dans une superbe salle à la très bonne acoustique (genre Arsenal de Metz et non derrière un pilier à la Bastille …). Jamais de coup de potar intempestif pour mettre en avant l’artiste qui vient de commencer son morceau de bravoure, pas de micro dans le piano histoire de nous faire entendre que les cordes sont bien métalliques, pas de saturation, pas d’aigus surréalistes.

Les audiophiles ne sont pas oubliés, presque toute leur production est en SACD et il y a toujours une différence sensible entre les 2 couches, en faveur du SACD, même si la couche CD est déjà très bonne.

Chaque CD est accompagné d’un livret comprenant le français, souvent écrit par Pierre Etienne Barbier qui n’est pas barbant (hum …). C’est un musicologue musicophile qui replace l’œuvre dans son contexte sans s’embarquer dans des considérations fumeuses sur l’état mental ou physique supposé du compositeur.

 

Mes derniers coups de cœur :

  • Brahms : Sonates pour violoncelle (PRD/DSD 250 214)
  • Rimsky-Korsakov : Trio pour piano (PRD/DSD 250 285) -
  • Anton Arensky qui est un élève de Rimsky (Ce CD nous permet de découvrir (tout au moins pour moi) un compositeur Russe).
Et je finirai en rappelant 2 CD critiqués et largement plébiscités dans la presse spécialisée, et avec laquelle je suis entièrement d’accord
  • Ravel : Musique de chambre pour violon (PRD/DSD 250 286)
  • Haydn : Les 7 dernières paroles du christ en croix (PRD/DSD 250 291) - Haydn proposa plusieurs versions de cette œuvre, cette version pour quatuor à cordes en 8 mouvements, la version originale pour orchestre, la transcription pour pianoforte qu’il supervisa et pour terminer une version pour oratorio. Praga a également édité une version pour pianoforte que je possède et qui est très recommandable :
  • Haydn : Jaroslav Tuma - pianoforte  (PRD/DSD 250 196)
mercredi, 22 août 2012 09:25

Une plongée au coeur du Baroque

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Voici quelques nouveautés 2012 de l'éditeur français Harmonia Mundi conseillées par notre spécialiste en musiques baroques ; Dounet Complice. En espérant recevoir de telles contributions, pour ce blog, beaucoup plus souvent car elles sont, de mon point de vu, très intéressantes et instructives. A tous les mélomanes qui nous lisent, à vos... stylos !



Johan Heinrich Schmelzer : Barockes Welttheater (un théâtre du monde baroque). HMC 902087

Que ceux qui considèrent la musique dite baroque comme « barbante » écoutent ce disque !
Tout d’abord signalons que ce CD bénéficie d’une prise de son exceptionnelle, merci à Harmonia Mundi et à Thobias Lehmann du studio Teldex à Berlin.
Evidemment, il s’agit de musiques profanes, de fêtes musicales, de danses et non de pièces de commande pour calotins.
Les Freiburger Barockorchester, réduit à 10, s’en donne à cœur joie, le disque commence par un solo de batterie (pardon de percussions), par moment on retrouve des sonorités de musique dite populaire (Polnische Sackpfeiffen) et on voit poindre Biber, pour sa batalia à 10, par exemple, (disque Tarcet) et non pour les sonates du rosaire (disque Alpha).

Frédéric le Grand : Musique à la Cour de Berlin - HMC 902132

Avec l’Akademie für Alte Music Berlin. Prise de son tout aussi exceptionnelle, même studio et même homme aux manettes.
Ce disque est un hommage au tricentenaire de la naissance de Frédéric II, comme le disque ou Emmanuel Palud apparaît déguisé.
Donc plusieurs compositeurs sur ce CD, dont Frédéric II himself. Comme sur le CD de Schmelzer, uniquement des œuvres profanes jouées à la cour de Berlin (seule entorse, CPE Bach).
Superbe opulence sonore, cohérence et subtilité des cordes dont les moindres inflexions sont audibles même dans les moments de virtuosité, continuo de rêve.
Bref, si vous voulez savoir pourquoi on peut adorer la musique dite baroque, écoutez ces 2 disques
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(2 Votes)

5- Christian-Pierre La Marca

Ici je n'ai rien de spécial à vous dire si ce n'est une belle découverte faite ce matin en écoutant France Musique. Merci M. Beauvert... Des Suites de J.S. Bach pour violoncelle et... percussions iraniennes. A découvrir !
 

mercredi, 15 août 2012 13:08

Vacances en Musique : 4- Jordi Savall

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4- Jordi Savall

(Spéciale dédicace au Doc Complice)

Jordi Savall i Bernadet, né le 1er août 1941 à Igualada (Province de Barcelone - Espagne), est un musicien, violiste, violoncelliste, chef de chœur, chef d'orchestre et compositeur, dont le répertoire s'étend de la musique médiévale à celle du XIXe siècle en passant par la musique de la Renaissance et baroque.
Marié à la soprano espagnole Montserrat Figueras de 1968 jusqu'à la mort de cette dernière en 2011, il est le père d'Arianna et Ferran Savall, tous deux chanteurs et musiciens.
En 1991, sa collaboration avec le réalisateur français Alain Corneau pour le film Tous les matins du monde contribua à remettre au goût du jour la musique baroque et faire connaître au grand public la viole de gambe.
Il a créé son propre label d'édition musicale Alia Vox (distribution Harmonia Mundi en France) en 1997.

 
Les Enresgistrements de Jordi Savall que nous vous conseillons :
  • - La Folia 1490-1701 (Corelli, Marais, Martín y Coll, Ortiz & Anónimos)
  • - Carlos V (Mille Regretz : La Cancion del Emperador)
  • - Tous les Matins du Monde (Edition du 10e Anniversaire)
  • - Altre Follie (1500 - 1750)
  • - Orient - Occident (1200 - 1700)
  • - Lachrimae Caravaggio
  • - Wolfgang Amadeus Mozart (Requiem K 626)

vendredi, 10 août 2012 08:03

Vacances en Musique : 3- Keith Jarrett

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3- Keith Jarrett

Keith Jarrett est un musicien de jazz, pianiste, saxophoniste, flûtiste, percussionniste, organiste, claveciniste, guitariste et compositeur américain né le 8 mai 1945.
Entre deux concerts avec Miles Davis, Keith Jarrett enregistre son premier opus au piano solo sur ECM Facing you en 1972, prélude à une très longue association avec Manfred Eicher, producteur de la célèbre compagnie phonographique allemande. Trois ans plus tard, le même producteur enregistrera Jarrett seul avec son piano lors d'un concert à Cologne (The Köln Concert, 1975), l'album est un succès qui ne se démentira pas avec le temps.
À la fin des années 1990, atteint du syndrome de fatigue chronique, le pianiste est contraint de réduire momentanément son activité. En 1998, sa mobilité étant réduite par la maladie, Jarrett enregistre à son domicile The Melody At Night, With You, recueil de standards interprété seul au piano et qu'il dédiera à son épouse de l'époque.
Depuis 2000, à l'exception de Jasmine enregistré en duo avec Charlie Haden, Jarrett oscille entre sa formation en trio et le piano solo.

Les Enresgistrements de K. Jarrett que nous vous conseillons :
  • - 1975 - The Koln Concert (piano solo)
  • - 1975 - Abour Zena (avec Jan Garbarek, Charlie Haden, et le Radio Symphony Orchestra de Stuttgart)
  • - 1983 - Standard, vol. 1 (Keith Jarrett (p) Gary Peacock (b) Jack DeJohnette (d))
  • - 1985 - Spirits - Keith Jarrett (reco, fl, tabla, ss, g, p, glockenspiel, saz, per, voice)
  • - 1988 - Changeless (Keith Jarrett (p) Gary Peacock (b) Jack DeJohnette (d))
  • - 1992 - Bye Bye Blackbird (Keith Jarrett (p) Gary Peacock (b) Jack DeJohnette (d))
  • - 1999 - The Melody at Night, With You (piano solo)