samedi, 24 mai 2025 10:55

HiFi : PSB Imagine T54 - Roksan Attessa

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PSB_Roksan

La collision chic entre rigueur britannique et groove canadien

(Roksan Attessa ⇄  PSB Imagine T54 : chronique d’un parfait amour)

Samedi matin, mai morose : un ciel couleur bulot, 12 °C qui piquent, et votre serviteur – 25 ans de tests hi-fi dans les pattes et la cafetière déjà tiède – expédie cette bafouille avant de rejoindre ses pantoufles façon ermites des ondes. On me demande : « Mais qui sont donc ces deux protagonistes ? » Allez, flash-back express.

PSB Speakers naît en 1972 au fond d’un sous-sol ontarien, quand Paul Barton (les initiales du nom) préfère bricoler des haut-parleurs que des cabanes en bois. Sa marotte ? Les mesures en chambre anéchoïque du Conseil national de recherches du Canada : moins de flafla, plus de courbes Droites Comme Un Caribou. Résultat : des enceintes réputées pour leur neutralité sans chichis – la politesse canadienne traduite en acoustique.

Roksan, débarquée à Londres en 1985, raconte une tout autre saga. Deux ingénieurs d’origine iranienne, Touraj Moghaddam et Tufan Hashemi, veulent injecter un soupçon de groove perse dans le flegme britannique. Platines Xerxes, puis électroniques au design pas franchement victorien : la marque taille sa réputation sur un mélange d’ingénierie bien serrée et de musicalité épicée. Aujourd’hui, sous pavillon britannique pur malt, le credo reste : fièvre rythmique et finition classieuse – tea time avec un shot de safran.

Voilà, les présentations sont faites ; votre chroniqueur peut refermer son carnet, saluer ce duo Grande-Bretagne-Canada et, si le thermomètre ne monte pas, hiberner tout le week-end au son d’un bon vieux Miles.

 

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Présentation des suspects

ÉlémentDétails qui comptentPourquoi on les invite
Roksan Attessa Integrated Amplifier 80 W/8 Ω, 130 W/4 Ω, DAC maison 24-192, phono MM embarqué, Bluetooth aptX, châssis acier/aluminium et unique molette haptique qui fait croire qu’on pilote la station Mir.  Suffisamment de chevaux pour tenir la bride aux doubles woofers des PSB sans transpirer, et assez de connectique pour gérer votre vie amoureuse numérique.
PSB Imagine T54 Colonne 3 voies, tweeter dôme titane 25 mm, médium 10 cm, deux woofers 13 cm, 35 Hz-23 kHz (±3 dB), sensibilité 89 dB, impédance nominale 8 Ω.  Fine comme un mannequin de vitrine mais capable de descendre à 35 Hz sans régime hyper-protéiné.
Câbles Albedo Silver Blue Conducteurs en argent pur torsadé, isolation silicone antistatique, gaine bleu royal ; vendus comme remède miracle à la sclérose des transitoires.  Pour prouver qu’un bout de fil peut siroter l’élégance sans coûter plus cher que l’ampli.


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Mise en place : le “silver lining”

Trois mètres d’Albedo Silver plus tard, les borniers rutilent tels des plombages neufs.
Le Roksan s’ébroue, la PSB lève les ouïes, et moi je prends place au centre du triangle isocèle : deux mètres dix entre les enceintes, légère convergence, dossier du fauteuil comme repère d’oreille. Le tout dans une pièce de 20 m² qui n’a pas encore compris qu’elle allait devenir terrain de jeu.

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Séance d’écoute (playlist maison)

MorceauScène observéeVerdict sarcastico-poétique
Anette Askvik – “Liberty” La contrebasse creuse un sillon ferme, sans bavure ; la voix plane, aérienne, encadrée par un silence mat velours. L’Attessa dresse une colonne vertébrale tendue ; les T54 articulent chaque vertèbre sans craquement.
Rokia Traoré – “N’Téri” Percussions boisées qui jaillissent puis s’éteignent sec ; les câbles Albedo semblent signer le contrat de vitesse en bas de page. Pas un piston de grave ne fuit : un contrôle façon douane suisse.
Bashung – “Madame Rêve” (Live) Salle de l’Olympia recréée : applaudissements latéraux, respiration centrale. Le tweeter titane file haut sans siffler ; j’envisage d’envoyer la facture d’aspirine… à personne. Coup de bol pour le Doc !
Billie Eilish – “Bad Guy” Les kicks synthé percutent, descendent à toucher le plancher sans boursoufler ; la voix chuchotée reste chirurgicale. Ceux qui croient que l'argent “blanchit” le timbre peuvent déposer leurs plaintes à la sortie. Quand même exceptionnels ces câbles Albedo Silver quelque soit la gamme écoutée
Mathilde – “La Javanaise” Accordéon moelleux, cordes chatoyantes ; le médium garde du grain, jamais de projection acide. Café, croissant, et swing parisien dans le même cône de 5,25 ".

 

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Bilan sensoriel

Graves : rapides mais pas trop ; fermes, jamais gonflés (attention aux câbles utilisés) mais pas abyssaux.

Médiums : clarté de bon aloi ; les voix n’ont ni lifting ni botox.

Aigus : titane poli, zéro brillance tue-tympan.

Scène : largeur panoramique, profondeur crédible ; je mets un pied dans la scène, je ne me casse pas la cheville.

Fatigue : absente – c’est le cerveau qui demande une pause café, pas les oreilles.

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Conclusion : modestie assumée, honnêteté revendiquée

On ne va pas vous vendre la lune couverte d’or 24 carats : ce duo n’offre pas la chirurgie au laser d’un set “high-end” à cinq chiffres. La micro-dentelle sonore, les réverbérations à échelle nanométrique, resteront l’apanage des milliardaires de la cellule phono. Mais à ce tarif (environ 3 800 € pour l’ensemble selon la longueur de câble et l'humeur du revendeur), le système respire une franchise désarmante : il joue droit, vite, sans grimace, comme un pote qui sait chanter juste sans se prendre pour Pavarotti.

Ajoutez-lui une dalle OLED : les explosions ciné obtiendront des graves profonds, les dialogues sortiront du médium avec la ponctuation qu’ils méritent, et vos voisins découvriront qu’on peut écouter fort sans écouter moche.

Bref, de l’argent (pur) dans les câbles, de l’argent non brûlé sur votre compte, et un rendu qui ne triche pas : parfois, la vraie richesse, c’est l’honnêteté… et la petite dose de dérision que vous y mettez.

Liens vers notre Boutique Web :

- Roksan Attessa
- PSB Imagine T54
- Albedo Silver Blue

 Roksan Attessa opus51 blog 5

 

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