Semaine Sainte en musique : 6 œuvres incontournables dédiées à la Passion
Soyons honnêtes : bien que j’aie abandonné toute croyance en Dieu depuis déjà plusieurs décennies, il me reste encore quelques manies spirituelles – la Semaine Sainte en est une. Curieusement, ce moment demeure pour moi le plus profond de l'année, un prétexte idéal pour se pencher avec une ironie tendre et vaguement désabusée sur la Condition humaine. J'aime imaginer que ce pourrait être aussi une occasion pour notre Monde occidental, toujours pressé, d'appuyer sur pause et de s'interroger lucidement sur son avenir. Mais je rêve sans doute un peu trop...
En attendant, voici tout de même six œuvres musicales spécialement conçues pour célébrer la Passion du Christ, parfaitement adaptées à ces journées de méditation ambiguë et délicieuse.
Un mois d'écoute et un café éthiopien plus tard...
Il est des matinées où l'on envisage sérieusement de ranger les câbles, de pousser les meubles et de déclarer forfait face à l'accumulation de matériel en test. Et puis, la douce odeur d’un café éthiopien remonte en volutes entêtantes, la musique reprend ses droits, et l’on comprend que cette passion-là ne se négocie pas.
Ce matin, face aux Pylon Diamond 25 MKII, je suis prêt à rendre compte d’un mois d’écoute sérieux, appliqué... mais pas dépourvu de plaisir.
Miles Davis – Bitches Brew (1970)
L'album révolutionnaire qui a redéfini le jazz
Artiste principal : Miles Davis
Parution : 1970
Genre : Jazz / Jazz fusion / Rock expérimental
Note Technique : 9/10
Lien Qobuz : https://www.qobuz.com/fr-fr/album/bitches-brew-miles-davis/0886443874428
Dans un magasin spécialisé, les câbles ne doivent surtout pas se cacher : ils font partie intégrante du système hifi et sont aussi importants que les enceintes ou le convertisseur.
Chaque audiophile le sait : parler câbles, c’est ouvrir la boîte de Pandore. Entre les sceptiques militants persuadés que tout câble est une pure invention marketing digne d'une théorie de la terre plate, et les croyants prêts à hypothéquer leur maison pour quelques centimètres de cuivre ou d'argent, le sujet déchaîne les passions.
Alors, où se cache la vérité ?
Essayons de démêler (sans mauvais jeu de mots) le vrai du faux.
Chronique d’un pouvoir d’achat en sourdine
Il y a des chiffres qui claquent comme des souvenirs. 20 000 francs. 1989. Le monde était encore analogique, l’espoir en stéréo, et la musique — surtout la musique — se méritait. Cette année-là, j’ai reçu mes premiers bulletins de paie. Et dans la foulée, j’ai signé mon premier achat de mélomane, avec cette solennité qu’on réserve aux décisions qui comptent. Le choix d’un système Hi-Fi. Non pas une chaîne. Un système, monsieur. Avec ses composants, ses humeurs, ses câbles qui faisaient semblant de ne pas s’emmêler.
À force de voir le marché de la Hi-Fi pulluler d’amplificateurs, de DACs, de streamers et autres boîtiers exotiques, certains mélomanes finissent par rêver d’une solution plus épurée, mais sans compromis.
C’est là que les Danois de Dynaudio entrent en scène avec la gamme Focus, et plus précisément le modèle Focus 30 : une paire d’enceintes actives sans fil, connectées, intelligentes... et sérieusement ambitieuses.
Une proposition qui fleure bon l’efficacité nordique, avec cette touche de rigueur technique que les scandinaves savent si bien marier à une élégance fonctionnelle.
Coup de blues du mois : Jimmy Reed at Carnegie Hall (1961)
Le faux live qui sonne vrai – surtout en SACD
Artiste principal : Jimmy Reed
Parution : 1961
Genre : Blues électrique
Note Technique : 8/10
Lien Qobuz : (Jimmy Reed)
Java est un nom qui évoque le café noir bien serré ou une île baignée de soleil… mais que les audiophiles avertis commencent à associer à autre chose : un son d’une intensité rare, capable de réveiller les tympans les plus endormis. Java Hifi débarque chez Opus 51, et on ne va pas s’endormir pendant la dégustation.
Fondée en Nouvelle-Zélande — oui, là où les moutons sont plus nombreux que les humains mais où l’on sait manifestement fabriquer des bijoux audiophiles — Java Hifi cultive une approche artisanale et radicalement différente du design audio. Loin des amplis bodybuildés à la testostérone lumineuse, leur esthétique évoque davantage le mobilier scandinave d’un architecte mélomane que la centrale électrique soviétique.
Mais ne vous fiez pas à ses airs de calme scandinave : leur amplificateur intégré Single Shot est tout sauf tiède. Et bonne nouvelle, il est en démonstration chez Opus 51, le temps de quelques jours — l’occasion de vérifier si ce petit shot néo-zélandais vaut vraiment le détour.
Avant de plonger dans les entrailles technophiles de ce test, permettez-moi une réflexion sur le monde merveilleux des lecteurs réseau audio : chaque mois, une nouvelle marque tente de nous convaincre qu'elle a réinventé la roue, ou plutôt la musique. Cette fois-ci, c’est EverSolo qui se jette dans l'arène avec son DMP-A10.
À première vue, la bestiole a plutôt belle allure, arborant une finition digne d’un showroom de voitures de luxe. Mais soyons honnêtes, les audiophiles avertis le savent bien : le plumage ne garantit pas toujours le ramage.
Alors, si jamais ce nouveau joujou musical sonne aussi bien qu'il en jette visuellement, on tient peut-être là autre chose qu'un simple bibelot hors de prix à exposer dans le salon.
Dynaudio EMIT 30 : Un pied dans le haut de gamme, l’autre sur la moquette
Dynaudio… Cette marque danoise qui, depuis des décennies, nous fabrique des enceintes avec un sérieux nordique et une constance métronomique. Des enceintes conçues par des ingénieurs en col roulé qui ne plaisantent pas avec la neutralité du son… enfin, c’est ce qu’ils aiment à dire. Parce qu’en réalité, leur signature sonore, aussi maîtrisée soit-elle, n’est pas toujours aussi froide et clinique qu’ils voudraient le faire croire.
Aujourd’hui, on s’intéresse aux EMIT 30, une paire d’enceintes colonne qui se veut l’entrée de gamme de Dynaudio. Et chez eux, l’entrée de gamme, c’est déjà le haut de gamme chez d’autres.