Le retour du justicier masqué
Le Lone Ranger n’est pas un inconnu sorti de nulle part : il s’inscrit dans la lignée des modèles Folk Hero, entre le Robin Hood et les créatures mythologiques de la marque.
Sauf qu’ici, l’objectif est un peu différent : faire un câble qui ne fait rien.
Rien, au sens noble. Pas de brillant ajouté, pas de rondeur flatteuse, pas d’effet « lumière tamisée ». Juste la musique, droite, neutre, débarrassée de ces petits halos qu’on finit par confondre avec la chaleur.
Anatomie d’un silence
Sous sa gaine de cowboy high-tech, le Lone Ranger cache un arsenal de technologies qu’on pourrait presque qualifier de mystiques :
- Conducteurs en Perfect-Surface Copper+ (PSC+), plus généreux que sur les précédents modèles. Moins d’impédance, plus d'énergie.
- La fameuse ZERO-Tech : séparation complète des pôles pour éviter les interactions indésirables — une sorte de mise à distance salutaire entre le positif et le négatif.
- Le système DBS 72 V, ce petit boîtier qui polarise le diélectrique et maintient la tension de l’âme du câble, littéralement.
- Et cette touche d’alchimie moderne : un mélange de carbone, de graphène et d’argent pour canaliser les interférences RF.
- Connecteurs soudés à froid en cuivre rouge extrême pureté.
- Procédé Permanent Molecular Optimisation pour stabiliser la matière et réduire le rodage.
Ajoutez à cela une gaine d’une belle souplesse et une finition AudioQuest toujours impeccable, et vous obtenez un produit qui respire la rigueur — et facture la conviction, aux alentours de 2 700 € la paire de 2,5 m.

Sur le terrain, ou plutôt… sur la moquette
Chez Opus 51, le Lone Ranger a été branché sur un système de belle tenue, dans une pièce familière, bien domptée.
Premières minutes : rien. Et c’est précisément ça, le choc.
Pas de clinquant, pas d’effet waouh — juste une impression que tout est là, en place, libéré. Le grave s’impose naturellement, sans traîner ; les aigus filent sans crispation ; le médium respire comme s’il venait d’ouvrir les fenêtres.
Le câble ne crée pas d’émotion : il laisse la musique s’en charger. Et ça, c’est peut-être la plus belle qualité qu’un câble puisse avoir.
Ce qu’il dit (ou ne dit pas)
Le AudioQuest Lone Ranger n’est pas du genre à enjoliver le réel. Sur un enregistrement dense, il ne triche pas : on entend les plans, les respirations, les réverbérations discrètes, mais aussi les limites du mix.
Les amateurs de câbles « chaleureux » le trouveront sans doute un peu austère ; les autres parleront de transparence.
En réalité, c’est un câble qui respecte la musique comme un vieux baroudeur qui dans un temple Shinto respecte le silence : avec retenue et précision.
Mon Verdict
On pourrait gloser sur le prix, sur la physique, sur la subjectivité des oreilles… mais quand un câble fait oublier qu’il en est un, c’est qu’il a réussi sa mission.
Le AudioQuest Lone Ranger n’est ni spectaculaire ni démonstratif. Il trace sa route, droit devant, sans détour. Un compagnon de voyage fiable, taillé pour ceux qui préfèrent écouter que discuter.
Alors oui, les sceptiques resteront sceptiques. Et c’est très bien ainsi.
Mais qu’ils passent à Reims, s’assoient deux minutes, et laissent ce cowboy de cuivre leur raconter sa vérité.
Après tout, dans la grande plaine de la Haute-Fidélité, il y a encore des légendes qu’on n’entend qu’une fois le vent calmé.
Fiche technique
- Modèle : AudioQuest Lone Ranger
- Type Câble : pour enceintes acoustiques
- Gamme : Folk Hero Series – Technologie ZERO-Tech
- Conducteurs : Perfect-Surface Copper+ (PSC+), haute pureté
- Géométrie : Séparation complète des pôles (ZERO-Tech)
- Diélectrique : Polypropylène + charge carbone / graphène
- Système actif : DBS 72 V (polarisation diélectrique permanente)
- Traitement Permanent Molecular Optimisation (PMO)
- Connecteurs : Cuivre rouge, soudure à froid, bananes ou fourches
- Longueurs disponibles 2 m et plus sur commande
- Prix indicatif au 01-11-2025 : 2 700 € (paire de 2 m)
- Lien Boutique Web : https://www.opus51.net/enceintes/audioquest-lone-ranger.html

